L’histoire des gangs à Maurice

Pour la petite histoire, en janvier 1968,  avant l’Indépendance, plusieurs gangs rivaux s’affrontaient.

Il y avait ceux du groupe T..., écrit en lettres majuscules sur un panneau devant le cinéma Venus à la rue Moka, Port-Louis, le groupe I..., sur le kiosque de la rue Paul et Virginie, à la rue Magon, le groupe Boniface, Typhoon dans le Chinatown, ainsi que la formation baptisée Tartare basée dans la région de Trèfles. Ils se battaient pour avoir le monopole de la prostitution et de la drogue. Avant eux, il y avait le groupe Blouson Noir, impliqué dans le crime, quand un dénommé Tifrid a perdu la vie. Il avait eu le sexe sectionné et enfoncé dans la gorge.

Les membres de ces gangs étaient réputés pour plusieurs activités criminelles. Ils s’entre-déchiraient et étaient influencés par des politiciens pro ou anti-Indépendance. Ce qui a finalement débouché sur la guerre raciale de triste mémoire. Ces gangs opéraient et travaillaient pour le compte d’un propriétaire d’un lotel dite de la capitale.

Durant cette période, certains haut gradés de la police fermaient les yeux sur le trafic d’opium et de cannabis, et se faisaient payer mensuellement. Ce trafic augmenta entre 1970 et 1986, ce qui mena à l’institution de la Commission Rault. 75 officiers de police furent interdits de leur fonction, cela entraînant la dissolution de la Vice Squad jusqu’à la mise sur pied de l’actuel Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu). Avec la montée en puissance du brown sugar et du Subutex, on vit l’émergence du fameux Escadron de la mort.

Cette bande a, à son actif, la fusillade (survenue en 1996) à la rue Gorah Issac, à Port-Louis, l’incendie criminelle de l’Amicale à Port-Louis et des braquages à travers le pays. Ce jusqu’au suicide de certains membres de la bande. Il y a aussi eu une bande basée dans le Nord, avec des connexions à la Vice Squad. Quelques policiers impliqués dans le trafic de drogues faisaient partie du gang.