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L’exportation des singes: un sujet «délicat» pour l’Etat

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L’exportation des singes est désormais un sujet sensible au niveau du gouvernement. Les manifestations contre ce business s’amplifient à travers le monde. L’impact d’une telle mauvaise publicité aurait des répercussions à plusieurs niveaux. D’une part, Maurice est pointé du doigt en tant que pays où la maltraitance des animaux est monnaie courante. De l’autre, les campagnes lancées par les organisations protectrices des animaux représentent une menace pour le pays en tant que destination touristique. Il suffit qu’une personnalité affirme haut et fort qu’elle boycotte Maurice pour que d’autres personnes lui emboîtent le pas. Ainsi, dans les coulisses de l’Hôtel du gouvernement, on laisse entendre que toute nouvelle demande pour un permis d’exportation est traitée avec beaucoup d’attention. On tient à faire ressortir que l’État est en train de peser le pour et le contre pour les dossiers en suspens. « Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives et dire qu’il y a du retard dans l’octroi des permis. C’est un sujet délicat », explique-t-on. Les singes sont exportés vers des laboratoires de recherche. Ils servent de cobayes pour des nouveaux médicaments et des produits cosmétiques. L’un des principaux marchés serait la Grande-Bretagne. Selon la presse internationale, l’année dernière, 2 954 expériences ont été effectuées sur des macaques en Angleterre. Et la moitié des singes pour ces tests a été importée de Maurice. L’organisation Cruelty Free International est d’avis que Maurice est l’un des principaux fournisseurs mondiaux de singes, exportant vers les états-Unis et l’Europe. Au mois d’octobre, Andre Rosindell, un député, a déposé une motion au parlement britannique pour l’élimination progressive de l’utilisation des singes dans les laboratoires. La motion met l’accent sur le fait que bon nombre de ces tests n’aboutit pas  à des progrès sur le plan scientifique, médical ou social. De plus, selon Andre Rosindell, les macaques souffrent énormément durant ces analyses. La politique indienne s’en mêle également. Maneka Gandhi, ministre dans le gouvernement de Narendra Modi, demande le boycott de Maurice. Dans une lettre ouverte reprise dans la presse indienne, l’ancienne journaliste et veuve de Sanjay Gandhi, fils d’Indira Gandhi, écrit : « Ces pauvres animaux sont élevés comme des légumes et envoyés dans des boîtes à travers l’Europe où ils subissent des tortures inimaginables ».
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