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Leur usine ferme à la veille du Nouvel An: 21 employés d’Island Fertilizers dans la tourmente

Mauvais cadeau de fin d’année pour 21 employés d’Island Fertilizers Ltd. L’usine ferme ses portes le 31 décembre pour raisons économiques. Le ministère du Travail se prononcera ce mardi... Au chômage à compter du 1er janvier 2016. C’est le sort réservé aux 21 employés d’Island Fertilisers Ltd. L’usine située dans l’enceinte du Mauritius Freeport Development, Mer Rouge, met la clé sous le paillasson jeudi prochain. Alors que l’heure est à la fête pour la population, ces 21 employés ne savent plus à quel saint se vouer. Certains comptent 11 ans de service. « C’est le 23 octobre que nous avons appris la nouvelle. La direction n’a pas informé le syndicat. L’usine fusionne avec un autre fabricant de fertilisants. On nous propose deux mois de préavis, alors que notre contrat en prévoit trois après cinq ans de service », déplore Joseph Ally, de Petite-Rivière, père de trois enfants. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5656","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-12282","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Island Fertilizers"}}]]Le 23 octobre, la direction d’Island Fertilizers Ltd avait écrit aux employés pour les informer de la fermeture de l’usine le 31 décembre. Selon les employés, l’usine négociait une fusion avec la Mauritius Chemical & Fertilizer Industry Ltd. Seul hic : la General Workers Federation (GWF) n’a pas été avertie de la fermeture. « La GWF a donc réclamé une réunion avec la direction qui proposait deux mois de compensation par année de service. Les employés ont refusé, exigeant les trois mois prévus à leur contrat après cinq ans d’ancienneté. Le bureau du travail a été prévenu. Une réunion prévue le 5 décembre a été renvoyée au 9 décembre », explique Subash Bundhooa, 51 ans, habitant de Triolet. Le 9 décembre, au siège du ministère du Travail, les employés ont accepté la proposition de la direction, soit deux mois de compensation. Serge Jauffret, de la GWF, a écrit, le 11 décembre, au bureau du travail pour informer de cette décision. Selon Mme Imrit, assistante au directeur du bureau du Travail de Port-Louis, le directeur a bien reçu la correspondance de la GWF. Une décision sera prise ce mardi sur le sort des 21 employés d’Island Fertilizers Ltd. Sollicité par Le Défi Quotidien, Serge Jauffret dénonce la façon de faire de la direction. « Elle a enfreint les dispositions de l’Employment Rights Act (ERA). Aucune consultation avec la GWF sur la réduction de la main d’œuvre ou de la fermeture n’a eu lieu. De plus, la direction est coupable de rupture de contrat, elle aurait dû payer trois mois de préavis. » Le syndicaliste invite le bureau du travail à initié une enquête sur Island Fertilizers Ltd. La GWF dénonce aussi le mode de paiement du boni de fin d’année. « Il a été mal calculé. Lors d’une rencontre, il y a deux semaines, les employés ont décidé d’accepter la proposition de la direction, à condition que l’entreprise s’acquitte du boni de fin d’année avant le 31 décembre. Depuis deux ans, les employés n’ont pas reçu d’uniforme de travail. Le syndicat demande qu’ils soient compensés en cash », insiste le syndicaliste. Le Défi Quotidien a sollicité la compagnie Island Fertilizers pour une réaction. Toutefois, la secrétaire nous a fait comprendre que les personnes responsables sont déjà en congé. Elle a ajouté qu’elle prendra contact avec nous. À l’heure où nous mettions sous presse, personne avait encore contacté la rédaction du journal. Lancée en 2004, Island Fertilizers Ltd s’est spécialisée dans la production d’engrais chimiques. La firme a investi près de Rs 100 millions dans ce projet et compte 21 salariés. L’usine occupe un bâtiment de 45 000 pieds carrés au port franc, à Mer-Rouge.
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