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Leur fille voulait perdre du poids - Liposuccion mortelle : les parents réclament Rs 10 M

Abdool Raman Molika Abdool Raman Molika et son épouse pleurent la disparition de leur fille (en médaillon).

Ayesha Bibi Budia Molika est décédée en 2007 à l’âge de 22 ans des suites d’une liposuccion pratiquée dans une clinique privée. Ses parents intentent un procès à l’établissement et aux médecins.

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Dix ans après le décès de leur fille à l’issue d’une intervention chirurgicale, ils veulent obtenir réparation. Abdool Raman Budia Molika et Bibi Naznine Mooradally ont saisi la Cour suprême, réclament des dommages de Rs 10 millions au chirurgien, à l’anesthésiste et à la clinique dans laquelle la jeune femme a subi une liposuccion. L’affaire sera appelée le 9 mars prochain.

Rencontrés à leur domicile à Plaine-des-Papayes, les parents pleurent toujours la disparition de leur fille unique survenue le 15 février 2007. « Je souhaite raconter à la Cour le calvaire qu’a vécu ma fille avant de mourir. J’ai le sentiment qu’elle a servi de cobaye. Le médecin  aurait dû nous informer des risques que comportait une telle opération. Ma fille était en bonne santé en se rendant à la clinique. Elle est morte d’une septicémie à la suite d’une opération pour laquelle elle a payé Rs 30 000 », lâche Abdool Raman Budia Molika, un imam.

À 22 ans, Ayesha Bibi Budia Molika voulait à tout prix perdre du poids. Elle est tombée sur une annonce dans un journal vantant les mérites d’une liposuccion pratiquée dans une clinique privée. Mal lui en a pris car elle est tombée dans le coma après l’intervention. La jeune femme a rendu l’âme quelques jours après.

Prêt bancaire

Son père, qui est à la retraite, raconte le calvaire qu’il a surmonté pour réunir la somme nécessaire pour une action en justice. « J’ai contracté un emprunt bancaire. Le remboursement se fait sous forme de mensualités déduites de ma pension », relate le retraité.

Il se souvient des dernières paroles de sa fille. « Exkiz mwa papa, I love you », lui a-t-elle dit. L’homme indique que depuis le drame, sa santé s’est fragilisée et il n’officie plus à la mosquée. « Durant tout ce temps, nous n’avons jamais reçu d’appel du chirurgien, ne serait-ce que pour nous présenter ses sympathies », ajoute l’imam.

Dans sa plainte en Cour suprême, le couple fait valoir que leur fille avait été admise à la clinique le 26 novembre 2006. Les parents racontent qu’il a reçu un appel de la clinique, vers 9 heures, leur demandant de trouver deux pintes de sang.

Rupture du foie

Trente minutes plus tard, la clinique a rappelé pour annuler la demande. À 16 heures, les proches ont reçu un nouvel appel de la clinique leur demandant, cette fois, de se rendre à la clinique en toute urgence. Sur les lieux, le couple dit avoir constaté que leur fille n’était pas dans son état normal. Selon les parents, elle n’arrivait pas à parler.

Dans la plainte, les parents disent avoir été informés que les préposés avaient administré des médicaments contre l’épilepsie à leur fille. Plus tard, cette dernière avait été transférée à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, Candos. L’état de santé d’Ayesha Bibi Budia Molika ne s’est jamais amélioré. Les parents précisent qu’ils ont eu pour unique explication du chirurgien de la clinique que leur fille avait eu une rupture du foie et qu’elle ne souffrait pas d’épilepsie.

Le médecin leur dira par la suite qu’Ayesha Bibi Budia Molika souffrait d’une infection au cerveau. Le 15 février 2007, la jeune femme a rendu l’âme. Sa mort est attribuée à une septicémie. Les parents évoquent, dans leur plainte, un manque de professionnalisme de la part des deux chirurgiens et de la clinique. Ils parlent aussi d’un traitement inadéquat.

Raison pour laquelle ils réclament des dommages de Rs 10 millions. Le couple a retenu les services de l’avocat Louis Éric Ribot et de l’avouée Catherine Nalletamby.

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