- Raffick Sorefan : « Deux ou trois têtes brûlées veulent faire du désordre »
Malaise à la National Empowerment Foundation (NEF). Les employés demandent au Premier ministre, Pravind Jugnauth, de « mettre de l’ordre » au sein de l’organisme. La direction est montrée du doigt pour « maldonnes ». Des correspondances ont été adressées au Bureau du Premier ministre, à l’Equal Opportunities Commission, au ministère du Travail et aux associations socio-culturelles la semaine dernière.
La direction de la NEF est accusée, par plusieurs employés, de « pratiques douteuses », incluant le favoritisme et l’ingérence. Ce qui a attisé la colère de plus d’un. Ils ont exprimé leur mécontentement face à la situation. Le président de l’organisme, Raffick Sorefan, est particulièrement mis en cause.
Selon nos informations, les accusations des employés sont « graves » et « ne laissent aucun doute quant à leur sévérité ». Le manque de transparence lors des récents exercices de recrutement est décrié.
Selon des sources internes, le critère d’ancienneté n’aurait pas été respecté, ce qui a engendré une grande frustration. Certains officiers qualifiés auraient été écartés au profit de jeunes recrues.
D’autre part, la présidence du Conseil d’administration est accusée d’ingérence dans les opérations quotidiennes. Le président Raffick Sorefan aurait donné des ordres de réorganisation du personnel sans consultation avec les membres de la direction. Les employés craignent des représailles s’ils remettent en question ses décisions. « I hire ! I fire ! » serait la réponse à toute objection. Pour certains employés, face à ce ras-le-bol et ce sentiment d’amertume, seul le Premier ministre peut rétablir l’ordre.
Nous avons tenté de contacter la direction de la NEF pour une réaction à ces allégations, mais nous n’avons reçu aucune réponse.
Contacté lundi matin, Raffick Sorefan a rejeté les allégations des employés. « C’est une machination de deux ou trois employés qui veulent faire du désordre », affirme-t-il. Selon le président de la NEF, les accusations portées contre l’organisme ne sont pas fondées. Il rappelle qu’en tant que Chairman, il ne fait que ratifier les décisions prises par Alain Aliphon, le Chief Executive Officer de la NEF, à travers le sous-comité de l’organisme qui procède au recrutement. Il a nié toute ingérence dans le processus de recrutement.
Concernant les allégations d’ingérence dans les affaires du jour, Raffick Sorefan réplique : « J’ai interféré dans le ‘day-to-day business’ de la NEF lorsque Alain Aliphon venait d’être nommé CEO. C’est tout à fait normal. Cela fait partie du processus de transition. Le même scénario s’est produit lors du renouvellement de mon contrat. » Selon lui, « deux ou trois employés pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent à la NEF. Ce sont des têtes brûlées ».
Nous avons tenté de contacter Alain Aliphon pour obtenir sa réaction à ces allégations. Nous n’avons cependant pas encore reçu de réponse.
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