Dans le cadre du 50e anniversaire de l’indépendance de Maurice, des personnalités de divers secteurs d’activités confient leurs souhaits pour les Mauriciens et le pays.
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Shakeel Mohamed, chef de file du PTr à l’Assemblée nationale : « Nous sommes une population qui réagit, mais ne prévoit pas »
« Je souhaite un changement radical dans la façon de gérer le pays notamment dans le choix des nominés au niveau de la présidence, des ministères et d’autres autorités. Nous avons progressé sur plusieurs plans, mais il manque du professionnalisme, par exemple au niveau de certains services offerts à la population. Nous devons donner une formation continue aux fonctionnaires. Certaines infrastructures comme les routes doivent être améliorées. Nous sommes une population qui réagit, mais ne prévoit pas. Nous devons penser plus loin et rechercher la perfection dans tout ce que nous entreprenons. Je souhaite également que les gens respectent l’opinion d’autrui et que nous mettions fin à la vendetta politique à chaque changement de gouvernement dans le pays ».
Fazila Jeewa-Daureeawoo, vice-Premier ministre :« Mettre l’accent sur la valeur de l’unité nationale »
Chers compatriotes,
Cela fait déjà 50 ans que notre pays a entamé sa marche vers le développement. Comme d’autres anciennes colonies, nous avons connu les défis d’établir une identité qui nous est propre. Mais cinquante ans plus tard, nous pouvons être fiers d’avoir créé une nation mauricienne.
Notre mélange de cultures, notre manière de vivre, nos fêtes, notre langue commune, les plats typiquement mauriciens que nous aimons tous, ou le sens de l’humour qui est propre à notre pays et qu’on ne peut certainement pas traduire sont des éléments qui n’appartiennent qu’à nous. Ce sont toutes ces petites choses qui nous permettent de dire au quotidien que nous sommes bel et bien Mauriciens.
Lorsque parfois, nous oublions ce qui nous rassemble, il est important de revenir à l’essentiel pour se rappeler que nous avons de la chance de vivre dans un pays où règne la paix et l’harmonie, où la diversité n’est pas persécutée, et où nos enfants ont le droit à une éducation complète. Pour ce 50e anniversaire de l’indépendance, avec le slogan « Lame dan lame », nous nous devons de mettre l’accent sur la valeur de l’unité nationale et l’importance de façonner une société inclusive.
Mon expérience en tant que ministre de la Sécurité sociale et de l’Égalité du genre m’a beaucoup marquée. Je prône toujours une société qui mettrait en avant l’égalité entre les hommes et les femmes. Bien que nous soyons conscients que beaucoup de choses ont évolué dans la condition de la femme, nous savons qu’il reste du chemin à faire pour avoir une société où tout le monde aura les mêmes droits. Je pense aussi à l’importance d’un changement de mentalité pour que les femmes n’aient plus à subir la violence ou l’oppression.
Je pense également aux personnes en situation de handicap et aux personnes âgées, deux groupes très vulnérables, dont nous essayons, au niveau du gouvernement, d’améliorer les conditions de vie. L’inclusion et l’unité comprennent aussi l’importance de leur donner le respect qu’ils méritent et la possibilité de vivre dignement.
Anne Murielle Ravina, Miss Mauritius 2017-2018 : « Le passé aide à construire »
« Pour célébrer la fête nationale ce lundi 12 mars, je vais offrir une petite prière et exprimer ma gratitude envers tous ceux qui ont participé à la construction de la nation mauricienne. Je leur dis aussi un grand bravo pour nous avoir légué une nation libre et fière. Nous devons continuer à promouvoir cette culture de valorisation du respect et de l’égalité. Certes, aucune nation n’est parfaite, mais nous devons continuer à fournir les efforts nécessaires en revisitant l’histoire. Le passé aide à construire le présent et à préparer l’avenir. »
Louis Rivalland, CEO Swan Group : « Continuer à bâtir une île Maurice prospère »
« Il faut reconnaître que nous avons parcouru un bon bout de chemin au cours de ces dernières cinquante années. Je souhaite que l’unité nationale prime, que l’environnement soit préservé et que notre capital humain soit valorisé.
Mon souhait est de voir les nouvelles générations prendre le relais et poursuivre le bon travail déjà accompli. Et surtout, continuer à bâtir une île Maurice prospère où la beauté naturelle et l’harmonie sociale qui nous caractérisent resteront la priorité. »
Michael-Angelo Mootoo, 10 ans, surdoué : « Je vois une île Maurice partiellement noyée sous les eaux »
« Mon souhait le plus cher c’est que les femmes arrêtent de souffrir parce qu’elles sont trop maltraitées. Dans quelques années, je vois une île Maurice partiellement noyée sous les eaux à cause du réchauffement climatique. En partie engloutie par la mer. Nous devrons alors créer des îlots artificiels et drainer l’eau, mais le réchauffement de la Terre devait arriver un jour même sans l’être humain. L’indépendance a son bon côté et son mauvais côté.
Le bon côté c’est que cela prouve qu’une petite île comme Maurice a pu s’affirmer en tant qu’un petit territoire libre. Le mauvais côté c’est que si nous sommes menacés par une arme nucléaire personne ne pourra nous défendre. Si nous étions sous l’influence de la Grande-Bretagne, nous serions une puissance mondiale et nous aurions eu accès aux dernières technologies. »
Rama Poonoosamy, directeur de l’agence Immedia : « Extirper le venin communal du sang de la population »
« Ce que j’avais dit il y a des années conserve toute sa pertinence à l’occasion des 50 ans de l’indépendance. Il nous faut extirper le venin communal du sang de la population, afin que le peuple mauricien puisse se réaliser en tant que nation. »
Astrid Dalais, directrice de Move for Art et cofondatrice du festival Porlwi : « La culture d’aujourd’hui, c’est l’histoire de demain »
« Mon souhait pour le pays serait de continuer à développer la capacité de vivre ensemble, que l’on soit fier de cette diversité culturelle qui constitue la richesse du peuple mauricien. Et que les industries créatives et culturelles soient développées à leur juste valeur. La culture d’aujourd’hui, c’est l’histoire de demain. »
Éric Ng, économiste : « Qu’on se sente Mauricien avant tout »
« Maurice a beaucoup évolué durant ce dernier demi-siècle. Nous devons continuer à bâtir la nation mauricienne pour les prochaines cinquante années et qu’on se sente Mauricien avant tout. Il est très important de penser d’abord en tant que Mauricien, afin de pouvoir continuer à avancer. Je souhaite également que les politiciens se concentrent sur le développement économique du pays plutôt que sur leur popularité. »
Wassim Sookia, réalisateur : « Qu’on produise des films de qualité »
« Comme John Kennedy, ancien président des États-Unis, je souhaite que les Mauriciens pensent davantage à ce qu’ils peuvent faire pour les autres au lieu d’attendre que les autres fassent quelque chose pour eux. En ce qu’il s’agit de l’industrie cinématographique, j’aimerais qu’on produise des films de qualité au lieu de s’intéresser à la quantité. »
Danielle Wong, présidente de National CSR Committee : « Laissez un pays meilleur pour les générations à venir »
« Nous vivons malheureusement dans une société qui a fait de l’argent un dieu. Ainsi, j’aimerais voir une île Maurice, plus tournée vers les valeurs. Parce qu’il faut bien se dire qu’il est important qu’on s’y attache ne serait-ce que pour laisser un pays meilleur pour les générations à venir. »
Joanna Bérenger, membre de la jeunesse militante du MMM : « Une île Maurice dont nous serons fiers… »
« Je souhaite d’abord à notre pays une bouffée d’oxygène, afin qu’il retrouve la sérénité indispensable à son bon développement. Et qu’ensuite, nous puisions en nous la détermination et le courage nécessaires pour favoriser, dans l’unité, l’émergence d’une île Maurice verte qui prendra enfin véritablement en considération les enjeux environnementaux et dont les projets s’inscriront dans la durée et le respect. Une Île Maurice dont nous serons fiers et où il fera bon vivre. »
Ravi Jetshan, directeur de la bijouterie Ravior : « Je voudrais qu’on s’intéresse plus à nos enfants »
« Je voudrais qu’on s’intéresse plus à nos enfants dans tous les sens du terme. Parce que ce sont eux qui représentent l’avenir du pays. J’aimerais aussi qu’on ait plus de reconnaissance et de respect pour nos aînés qui ont beaucoup œuvré pour le pays. De plus, j’aimerais voir grandir la seule communauté qui est en minorité dans ce pays : la communauté mauricienne. »
Luciano Azor, lauréat de la cuvée 2017 : « Sortir les gens de la misère »
« Mon souhait c’est de voir tous les Mauriciens vivre dans de meilleures conditions. Je voudrais qu’on s’intéresse plus aux personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté, au lieu de s’attarder sur les projets de grande envergure. La priorité de l’État doit être : sortir les gens de la misère. »
Anna Patten, danseuse professionnelle : « J’aurais aimé que l’art mauricien soit reconnu »
« J’aurais aimé que l’art mauricien soit reconnu à sa juste valeur. Actuellement l’art n’existe plus à Maurice. On le confond avec la culture. L’art est beaucoup plus profond, le domaine artistique demande une formation. Ainsi, je pose la question, combien d’artistes disposent d’une formation à proprement dit ? »
Punardeep Bungshy, pilote d’Air Mauritius : « Restons toujours unis »
« Pour les 50 ans de l’indépendance, je souhaite qu’il y ait plus d’harmonie et de fraternité entre les Mauriciens. Il faut impérativement qu’on reste soudé et qu’on mette enfin nos appartenances éthiques de côté pour nous proclamer avant tout Mauriciens et fiers de l’être. Restons toujours unis. »
Malini Seewocksing, députée du Parti mauricien social-démocrate : « Un pays non corrompu »
« Je souhaite voir un pays non corrompu et plus stable où il fait vraiment bon vivre. De plus, je souhaite aussi à mon pays moins de tiraillement. Dans les années à venir, je veux également voir l’éradication de la pauvreté. »
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