Les tribulations d’une grand-mère de 87 ans : son fils, un ex-policier, met le feu à la maison familiale

Depuis son enfance, elle rêvait d’atteindre l’âge adulte pour se bâtir un avenir meilleur et profiter paisiblement des derniers jours dans sa maison. Hélas, le rêve de Thérèse Célerine s’est envolé en… fumée. Sa maison de Pointe-aux-Sables a été ravagée par les flammes. Un crime d’incendie commis par son propre fils.

Cette veuve de 87 ans, mère de quatre enfants et de nombreux petits-enfants, a perdu tout espoir dans l’existence ici-bas. Cette habitante de Cité Débarcadère, Pointe-aux-Sables, n’a jamais connu une vie de repos. Le bonheur : elle ne connaît pas. Thérèse Célerine a tout juste perdu sa fille, victime d’un accident de la route dans la localité. Ces deux fils, eux, souffrent de troubles psychiatriques. Comme si cela ne suffisait pas pour sa douleur, le malheur continue à s’abattre sur elle. Le 26 mars 2017, le peu de raison de bonheur qui lui reste dans la vie est parti en fumée. L’un de ses fils, un ex-policier, a délibérément mis le feu à la maison. Du coup, cette vénérable grand-mère se retrouve aujourd’hui sans toit.

40 ans d’une vie

Thérèse relate son calvaire. « J’étais propriétaire de cette maison depuis une quarantaine d’années. Mes deux filles se sont mariées et vivaient en toute indépendance. Idem pour mon fils qui était policier et comptait plus de 25 ans d’ancienneté. Mon fils cadet, lui, souffre de troubles psychiatriques et vivait avec moi. Mon époux est décédé il y a une vingtaine d’années. Il y a deux ans, à la suite de problèmes conjugaux, mon fils policier est revenu habiter chez moi. Malheureusement, il a commencé à perdre toutes ses facultés mentales. Li finn vine fou. Il a été obligé de suivre des traitements psychiatriques. Sa femme et son enfant l’ont abandonné. Ce qui expliquerait son état actuel. Li nepli travay ek li extra violan. Li bat mwa, li rod sigaret, rod kas, li lev mwa, li zet kuma enn la pay. Le fils cadet souffre également de troubles mentaux, mais n’est pas violent comme son frère ex-policier. J’ai souvent été hospitalisée à cause de sa violence », nous confie tristement Thérèse.

Vu la violence de son fils, le 26 mars dernier, Thérèse se réfugie chez une voisine. « Mon fils causait pas mal de dégâts à la maison. Aux alentours de 13 h 30, j’ai été informée que ma maison était la proie des flammes. J’ai couru voir, mais c’était trop tard, les flammes avaient tout consumé : meubles, effets personnels, vêtements. Il ne me reste rien. »

Interné à BSH

Les pompiers mandés sur le lieu du sinistre n’ont pu sauver grand-chose de la maison. Depuis, ce sont des voisins qui hébergent Thérèse et lui donne à manger. Une situation qui n’est que temporaire. Son fils ex-policier a continué à demeurer dans les parages de la maison, jusqu’au 30 mars. C’est là qu’il a confié à un policier qu’il est bel et bien l’auteur de cet incendie. Il a été aussitôt conduit à l’hôpital psychiatrique de Brown-Séquard, où il a été interné.
Aujourd’hui, Thérèse lance un appel à tous ceux qui voudraient bien l’aider à rebâtir un logis et lui fournir des meubles et des provisions. Elle sollicite l’assistance des ministères du Logement et des Terres et de la Sécurité sociale.

Pour aider Thérèse, veuillez contacter la rédaction Xplk ou K sur le 211 12 13 ou le 207 06 66.