Les solutions proposées pour le secteur du transport

Les nouvelles routes ne suffiront pas à combler le manque à gagner que représentera le Metro Express pour la Rose-Hill Transport (RHT), la Compagnie nationale de transport (CNT) et la United Bus Service (UBS).

C’est ce que conclut le rapport soumis par la NTA sur le sujet. Il avance aussi que malgré la réorganisation des lignes, ces compagnies perdraient tout de même Rs 4,5 millions par mois. La NTA recommande ainsi l’introduction de la smart card, l’option du Voluntary Retirement Scheme (VRS), le paiement du transport gratuit par tête, la révision du tarif sur les longs trajets, la reconversion de certains employés et la création d’un Stabilisation Fund. Des propositions qui mettent tout le monde d’accord, selon Koshik Reesaul, le Commissaire de la NTA.

« C’est après avoir consulté tous les opérateurs que nous avons finalisé le rapport avec ces propositions, explique le no 1 de la NTA. Nous avons recommandé que 50 % des autobus qui opèrent sur ce corridor continuent à le faire. Il fallait donc prendre des mesures. »

Selon Koshik Reesaul, la UBS a estimé que plusieurs emplois étaient menacés par cette situation, mais plus de la moitié des employés concernés doivent normalement prendre leur retraite d’ici l’entrée en opération prévue du Metro Express. « Pour les autres, la reconversion est une bonne option, expliqu-t-il. Tout dépendra du métro mais on peut imaginer qu’il faudra de nouveaux chefs de gare, des conducteurs de trains, etc… »

L’option du one-man operator, chère à RHT n’est pas encore acquise, selon Koshik Reesaul. « La loi ne fait pas encore provision pour ce type d’opérations, explique-t-il, et il faut étudier les choses dans leur globalité avant de trancher. Le cashless system, par exemple, doit être en place pour permettre l’entrée en opération. » Pour l’instant, aucune décision n’a donc été prise sur le sujet, indique-t-il.

Points valides

Swaleh Ramjane, directeur de la UBS, confirme que le rapport de la NTA va dans le sens de ce que désirent les trois opérateurs. « Le rapport contient de nombreux points valides qui nous intéressent, comme le smart ticketing qui devrait nous rapporter davantage d’argent (voir le tableau), la révision de la structure tarifaire et la question valide des VRS si nos opérations doivent diminuer. »

Il prend en exemple le tarif Curepipe-Port-Louis, qui est de Rs 34 pour 22 km, alors que celui menant à Mahébourg de la capitale, bien plus long, ne coûte que Rs 3 de plus. « Il faut revoir cela, mais pas uniquement le tarif des longs trajets. Il faut le faire de fond en comble. Dans certains pays, peu importe où vous montez à bord du bus, vous payez le même tarif », cite-t-il en exemple.

Du côté des travailleurs, on cherche encore à tout confirmer auprès du Premier ministre  avant de prendre une position tranchée sur ce que propose le rapport de la NTA. « Nous allons adresser une lettre au PM mardi prochain, explique Alain Kistnen de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW), et demander une réunion urgente. Ce rapport  contient plusieurs éléments qui n'ont jamais été discutés avec nous. »

Les travailleurs ne sont pas convaincus, entre autres, par le nombre de bus affectés par le Metro Express. Ils souhaitent des clarifications à ce sujet. Concernant le VRS et la reconversion, la UBIW devrait insister pour que ce soit laissé au libre choix des employés.

Entre Rs 15 et Rs 30 pour les feeders

Accompagnant la liste des nouvelles feeder lines qui reviendront aux trois compagnies qui opèrent sur le couloir Port-Louis/Curepipe (voir tableau), la NTA propose aussi les tarifs à taux fixe, impliquant que tous les passagers payent le même prix peu importe l’arrêt auquel ils montent à bord.

Ainsi, pour les trajets de moins de 10 km, ce tarif est de Rs 15, pour ceux entre 10 et 20 km, le tarif passe à Rs 25 et pour ceux de plus de 30 km, le tarif atteint les Rs 30. Durant les heures de pointe, il est prévu qu’une navette passe toutes les cinq minutes, ce rythme passant à 10 minutes hors heures de pointe. Les navettes compteront chacune 15 places et seront opérationnelles de 5 h 00 à 22h00.

Les nouvelles lignes feeders et les routes circulaires