Les anciennes salines de Rivière-Noire connaîtront un dévelopment d’envergure. Étalés sur plus de 300 arpents, sept hôtels émergeront des terres.
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Les anciennes salines de Rivière-Noire, plus connues sous l’appellation Les Salines Koënig, se préparent à subir un vaste développement. Sur plus de 300 arpents, sept hôtels y sortiront bientôt de terre. Plus de Rs 20 milliards seront investies dans ce projet.
Un sixième lopin de terre est en attente d’être alloué, alors que la plage publique y sera réhabilitée. Les chantiers sont en passe de s’ouvrir. Ce projet, qui porte le nom de Les Salines Peninsula, était bloqué depuis plus de dix ans pour diverses raisons. Les promoteurs disposent maintenant de 18 mois pour démarrer les travaux.
New Mauritius Hotels (NMH), qui exploite la marque Beachcomber et qui y est propriétaire de 375 arpents, fait partie de ceux ayant obtenu le feu vert des autorités pour aller de l’avant. Puis il y a Société Horizon Sweets, Hyvec Partners, South Seas Development Co. Ltd, Les Salines Golf & Resorts Ltd et Four H Co. Ltd.
À lui seul, le groupe NMH compte injecter Rs 7 milliards. Four H Co. Ltd, qui y a un projet de barachois et un autre d’hôtel sur quatre et 32 arpents respectivement, compte investir Rs 11 milliards.
Le gouvernement devra, pour sa part, injecter plus de Rs 300 millions pour y construire une route et y installer des aménités de base tels que l’eau, l’électricité et Internet. Des facilités qui n’existent pas pour l’heure dans la région.
Les villageois apportent de l’eau au moulin
Ouvrir l’accès à la plage publique et s’assurer que les gens de la région peuvent circuler librement. C’est le souhait des villageois de Rivière-Noire. Durant des années, ils disent avoir été témoins de ‘l’accaparement’ des terres par une famille. Ils ont été privés d’accès à la plage publique ainsi qu’au monument historique, La Batterie de l’Harmonie.
Le lieu a peu à peu perdu de son éclat. Le tronçon pour y accéder est d’ailleurs à l’état d’abandon. Le chemin rocailleux et les terrains en friche qui bordent la route rendent le site presque oppressant.
« Durant des années, nous avons été privés de ces biens publics. Aujourd’hui nous n’avons plus de plage. Ils ont mis des agents de sécurité pour surveiller l’entrée et en interdire l’accès. Pour aller à la mer, les gens de la région sont contraints d’aller ailleurs alors que nos aînés avaient accès aux littorales de Rivière-Noire où ils avaient même bâti leur maison », se remémore Arnaud Lahache, un résident.
Qui dit développement dit création d’emplois. Une démarche qui apporte un nouveau souffle au village de Rivière-Noire qui connaît un problème de chômage.
Relance et développement
Saroj Jaly, une habitante de la région, pense toutefois qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. « Pour l’instant, on ne sait pas grand-chose sur ces fameux projets. On espère tout simplement que les ti-dimounn auront leur part du gâteau dans ces projets. Nous espérons également que ces projets se feront dans la transparence », confie-t-elle. Le ministère du Logement et des Terres indique, pour sa part, que ce sont des projets de relance qui auraient dû être mis sur pied depuis 2007. Quatorze sites ont été identifiés pour des développements touristiques. Une portion de terre sera allouée au ministère des Arts et de la Culture.
Les projets d’infrastructures qui comprennent des voies et des drains seront réalisés par la compagnie Transinvest au coût de Rs 385 millions. Les services de première nécessité, dont l’eau et l’électricité, sont aussi d’actualité. Le ministère donne la garantie que le public aura librement accès à la plage. Les travaux démarreront durant la première semaine de juin.
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