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Les rêves d’Adi, 13 ans : une prothèse pour une nouvelle vie

Adi Au collège Saint-Mary's, ses profs le qualifient de jeune curieux qui a la hargne de réussir.
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Adi s’accroche à la vie. Il veut la croquer à pleines dents ! C’est sans doute l’image qui décrit le mieux cet adolescent de 13 ans. Sa maturité et son amour pour la vie sont contagieux. Chaque jour, il écrit une page de son histoire aux côtés de sa mère, son infaillible soutien. Handicapé de naissance, il n’a jamais baissé les bras. Au contraire, il bouge rapidement vers ses rêves. Mais pour qu'il fasse de plus grands pas et surtout pour qu'il évite une amputation, il lui faut une nouvelle prothèse. D'où la raison de cet appel à un élan de solidarité.

Rêver. Il n’y a rien de plus beau que les rêves. Ces derniers nous permettent de voyager, de nous projeter dans le futur et de réaliser tant de belles choses. C'est le cas d'Adi qui ne cesse de réaliser de belles choses dans sa vie depuis sa plus tendre enfance. Cependant, Dieu seul sait les difficultés que le jeune homme a rencontrées. Adi est né avec une malformation au pied gauche. C’est ainsi qu’en 2015, il a dû se rendre à l'île de la Réunion pour subir une délicate intervention.

Passionné de sciences, Adi souhaite devenir médecin.
Passionné de sciences, Adi souhaite devenir médecin.

En plus de son handicap au pied, Adi souffre d’une défaillance au niveau des nerfs du visage. De ce qui fait, il paraît toujours figé : pas de grimaces, pas de sourire. L'adolescent a aussi des problèmes occulaires. Il peut diriger son regard vers le haut et le bas, mais pas sur les côtés. Pour toutes ces raisons, Adi veut qu’on le nomme « handicapé ». « C’est le terme scientifique approprié aux personnes qui se trouvent dans ma situation. Je pense qu’il ne faut pas avoir peur des mots. Le fait de chercher des termes pour décrire un handicapé finit par l’utilisation de mots très discriminatoires et blessants. »

Vous l’aurez compris, Adi est un bavard ! Il sait ce qu’il veut et sait ce qu’il a à dire. D'ailleurs, il n’hésite pas à ouvrir son cœur. Passionné de sciences, il souhaite devenir médecin. D'ailleurs, à la maison, il passe une bonne partie de son temps à faire des recherches. Sa mère ajoute qu’il s'intéresse beaucoup aux maladies. « Par exemple, si une personne me dit qu’elle souffre de diabète, Adi va m’expliquer en détails ce que c’est que le diabète et tout ce qu’il faut savoir sur le sujet. Il me parle aussi de chaque partie du corps : cœur, pancréas etc. », explique sa mère.

Élève au collège Saint-Mary’s, Adi est un élève exemplaire pour ses profs. Il participe en classe, fait bien ses devoirs et ne manque pas d’argumenter quand il le faut. Ces derniers le qualifient de jeune curieux qui a la hargne de réussir. Petit, il était très brillant. Sa mère se rappelle avec tristesse qu’au début de son année scolaire au primaire, des parents avaient demandé à la direction de l’école de le renvoyer de l'établissement. « Adi est handicapé, mais il n’a aucune maladie contagieuse. Par méconnaissance, certains parents refusaient qu’il soit dans la même classe que leur enfant. Il a fallu leur faire comprendre qu’il avait besoin d’aller à l’école comme les autres enfants. Heureusement que j’ai pu compter sur le soutien de l’école et des enseignants », soutient la mère.

Une mère en or

Par bonheur, les problèmes n’ont pas duré. Bien au contraire, sa mère raconte qu’il était devenu le chouchou de l’école. Et cet environnement a été propice à ses études. Adi décrochera de très bonnes notes avec une unité dans presque toutes les matières. Comme son frère aîné, il est admis au collège Saint-Mary’s et il est même dans le premier lot des élèves génération PSAC. Depuis, il continue son petit bonhomme de chemin. Il joue également au basket deux fois par semaine.

Aux côtés de ce grand bonhomme, se trouve une grande dame : sa mère. La relation est spéciale entre les deux. À les voir, ils sont comme deux amis. Très complices, ils parlent de tout sans tabou. Il y a quelques années, ses parents se sont séparés et Adi vit seul avec sa mère qui est aux petits soins pour lui. Malgré les difficultés financières, elle ne laisse rien de côté. Elle ne travaille pas, car elle s’occupe à la fois de sa mère malade et de son fils. Ce dernier la décrit comme « un cyclone fort et un œil du cyclone apaisant ».

Les difficultés d'Adi

Adi sait ce qu'il veut et sait ce qu'il a à dire.
Adi sait ce qu'il veut et sait ce qu'il a à dire.

Adi a beaucoup de difficultés à se déplacer avec sa prothèse actuelle. Chaque matin, sa mère doit y placer une éponge afin de protéger son pied et ses chaussettes des vis qui s’y trouvent. « À chaque fois que je me rends au centre orthopédique, on me dit qu’il faut amputer complètement son pied, car il n’a pas de forme, mais le médecin traitant me déconseille de faire cela. Adi ne veut pas aussi. Même s’il lui manque une partie du pied, il est habitué comme il est. »

Rs 80 000 pour prothèse

Sa mère souhaite lui procurer une prothèse de La Réunion au coût d'environ Rs 80 000. « Comme nos seuls revenus sont sa pension, on ne peut l’acheter. Le Groupement des Associations Réunion-Maurice Solidarité (GARMS) m’aidera pour les démarches, mais il nous faut des fonds pour concrétiser ce projet », précise la maman.

 

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