Alix, du 16 au 20 janvier 1960, et Danielle, du 17 au 20 janvier 1964, sont les deux cyclones intenses qui ont visité Maurice et qui retiennent l’attention de Subiraj Sok Appadu. Selon lui, ils ont occasionné d’énormes dégâts à cette époque. L’histoire risque de se répéter avec « Belal », affirme-t-il.
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En suivant la situation météorologique actuelle, l’ancien directeur du Mauritius Meteorological Services (MMS), Subiraj Sok Appadu, ne peut s’empêcher de penser aux passages des cyclones intenses Alix (16 au 20 janvier 1960), premier système cyclonique à être nommé, et Danielle (17 au 20 janvier 1964), qui ont causé beaucoup de dégâts au pays à l’époque. « De nombreuses maisons ont été endommagées lors du passage du cyclone Alix, notamment. Outre les rafales de vents de plus de 100 km/h, nous avons eu beaucoup de pluies », se rappelle-t-il. Selon les archives du MMS, les rafales de vents ont été de 200 et 219 km/h respectivement. Les réseaux électrique et téléphonique ont également subi de nombreux dommages, dit-il.
Plus de 60 ans après, le même scénario pourrait se répéter, selon lui, eu égard aux tendances numériques et prévisions des diverses stations météorologiques. Si « Belal » devient un cyclone intense, il faut s’attendre à des dommages aux infrastructures. Si le système se déplace lentement, nous allons sentir ses effets plus longtemps. Ce sera l’inverse s’il bouge vite. « Si le cyclone se déplace entre 20 et 25 km/h vers le Sud, il y aura des dégâts sur Maurice », explique l’ancien directeur de la station météorologique de Vacoas. Selon lui, il faudra aussi s’attendre à des rafales de plus de 120 km/h. Mais tout dépendra de sa vitesse de déplacement, souligne notre interlocuteur.
Grosses averses
À l’ère où toutes les stations météorologiques s’appuient sur les tendances numériques pour leurs prévisions, il affirme que les probabilités affichées sont fiables à 90 %. Même s’il est encore trop tôt pour évaluer l’intensité du système à ce stade, le risque qu’il passe tout près ou sur Maurice est élevé, ajoute-t-il. Subiraj Sok Appadu fait aussi ressortir que l’île risque d’être copieusement arrosée si le système passe entre Maurice et La Réunion. Par contre, s’il passe à l’Est du pays, les averses seront moins conséquentes. Avec le passage d’un tel cyclone près de nos côtes, l’éventualité d’un raz-de-marée n’est pas à écarter non plus, ajoute notre interlocuteur. « Tout va dépendre de l’évolution de la situation », précise l’ancien directeur des services météorologiques.
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