Les pratiques 'bizarres' d’un dentiste dénoncées au Dental Council

Le comportement ‘étrange’ d’un dentiste à Curepipe pousse le Dental Council à ouvrir une enquête. Cela après qu’un habitant de Floréal a reçu une injection dans les lèvres et les joues alors qu’il était venu consulter pour une extraction de dent. La police de Curepipe a aussi été alertée. Le Dental Council (DC) a été invité à initier une enquête sur un dentiste très connu dans la région de Curepipe. Cela après qu’Ajmal Mahamoodally, un habitant de Floréal lui a adressé une correspondance accusant le praticien de ‘comportement bizarre’.  Ce Curepipien de 30 ans était à l’antenne d’Xplik ou K mercredi. Vendredi 16 octobre. Ajmal Mahamoodally ressent une douleur lancinante à l’une de ses dents supérieures. Il prend aussitôt contact avec un dentiste qui opère à des heures tardives dans la région de Curepipe et prend rendez-vous. Il est prié d’arriver au cabinet dans les 40 minutes. La pendule indique alors 18 h 10. Ajmal arrive aussitôt, mais voilà qu’on le prie de patienter, le temps, semble-t-il, pour le dentiste de… fumer une cigarette.

Injection ‘par erreur’

Quand son tour arrive, le dentiste prie Ajmal de prendre place dans le fauteuil dentaire. Commence alors l’auscultation. « Mo finn montre li ki ledan pe fermal, me dantyst-la finn kontinye dimann mwa ki ledan pe fermal. Li finn mem dimann mwa mett mo ledoit pu indik ki ledan malad », explique Ajmal dans la lettre qu’il a adressée au Dental Council. Au cours de cet examen, Ajmal note une attitude inhabituelle chez le dentiste. Il l’interroge. Ce dernier lui aurait imputé son état à la fatigue. Le dentiste, selon le patient, a failli s’écrouler au sol. Le voilà qui demande de nouveau à son patient de lui indiquer la dent malade. Ajmal s’évertue, encore une fois, à lui expliquer le mal dont il souffre et lui rappelle qu’il a déjà examiné la mâchoire supérieure en question. Qu’à cela ne tienne, le dentiste lui administre une injection. Sauf qu’Ajmal a reçu cinq piqures, dont une dans les lèvres et l’autre dans la joue. [blockquote]« I told him why you did that injection in my cheek, he told me it was a mistake. He was out of control of himself and do another injection on my lip. I was angry and moved out of his chair », affirme le patient outré dans sa missive au Conseil de l’ordre des dentistes.[/blockquote] Choqué par l’attitude ‘bizarre’ du dentiste, Ajmal fait appel à la police de Curepipe. Trois policiers arrivent  sur place pour un constat de la situation. Toutefois, ils n’ont pas été en mesure de prouver que le dentiste se trouvait dans un état second. Ajmal devait  alors faire une déposition au poste de police de Curpipe. Muni d’un Form 58, il est prié de se rendre à l’hôpital ENT de Vacoas pour recevoir des soins adéquats. Ajmal est alors invité à consulter un dentiste spécialiste le lendemain.

Soins à Candos

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1077","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-926","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"H\u00f4pital Victoria"}}]]Le dentiste devait référer le Curepipien à l’hôpital Victoria de Candos, le mardi 20 octobre, pour des soins spécialisés. La veille, notre interlocuteur s’est décidé à adresser une lettre au Medical and  Dental Council. Dans la correspondance, il réclame des sanctions contre ce dentiste. Renseignement pris, ce dernier n’en serait pas à son premier manquement dans l’exercice de sa profession. Par le passé, ce même dentiste aurait déjà fait l’objet d’une enquête alors qu’il opérait dans un cabinet dentaire dans le Sud. Sollicité pour un commentaire par Le Défi Quotidien, le Dr Suren Abelak confirme avoir reçu la plainte d’Ajmal. Le président du Medical Council of Mauritius & Dental Council of Mauritius explique que cette instance est habilitée à prendre des sanctions contre le dentiste. Il annonce l’institution d’une enquête. Aussitôt bouclé, ce rapport sera présenté devant un panel qui décidera de la marche à suivre en fonction de la gravité du cas allégué. S’il est trouvé coupable, le dentiste risque – au pire –  la radiation de l’ordre des dentistes.