Une dizaine de plaisanciers de Trou-d’Eau-Douce se sont présentés à notre rédaction. Ils font état de certains malentendus et dénoncent certains plaisanciers qui ont tenté d’agresser des officiers de la Tourism Authority la semaine dernière.
«Nous estimons qu’il faut impérativement ramener de l’ordre dans le secteur, sinon ce sera un véritable bazar au fil du temps », explique Steeve Lacour, porte-parole des plaisanciers.
Ce dernier exerce comme plaisancier à Trou-d’Eau-Douce depuis près de 25 ans. « Certains plaisanciers opèrent illégalement dans le lagon. Bien qu’ils détiennent bel et bien un permis, ils n’ont pas le droit d’être basés à cet endroit. De plus, ils exercent une concurrence déloyale, car ils n’hésitent pas à casser les prix. Par conséquent, notre chiffre d’affaires baisse à vue d’œil », confie le plaisancier. « Ce qui est inadmissible, à notre sens, c’est que certains plaisanciers illégaux opèrent depuis 10 ans dans notre lagon. Ces gens ont piqué dans notre assiette durant tout ce temps, c’est pourquoi nous saluons le travail mené par les autorités pour y remettre de l’ordre, car ce faisant, elles protègent notre gagne-pain », ajoute le porte-parole. « En outre, nous condamnons fermement les actes de violence commis envers les officiers de la Tourism Authority et du ministère par ces gens qui n’opèrent pas dans la légalité. Ils doivent exercer ailleurs. »
Environ 70 plaisanciers opèrent au mauvais endroit
Au total, selon Moise Dardenne, président de l’Association des plaisanciers de Trou-d’Eau-Douce, il y aurait environ 70 plaisanciers opérant au mauvais endroit. « Nous sommes seulement 57 plaisanciers détenant des permis pour opérer dans ce lieu, tous les autres sont considérés comme illégaux », confie-t-il. « Tout est question de logique : une personne ne peut détenir un permis pour opérer au Morne et puis on le voit opérer dans le lagon de Trou-d’Eau-Douce », argue Moise.
Autre point avancé pour expliquer le mécontentement qui prévaut au sein de la communauté des plaisanciers : ce qu’ils appellent l’indifférence, le manque de réactivité des gardes-côtes. « Nous avons à plusieurs reprises sollicité leur aide, après les avoir informés de cette situation malsaine. Ces gens responsables de maintenir l’ordre sont au courant que certaines personnes opèrent illégalement, mais ils n’ont pris aucune mesure corrective. Nous, plaisanciers légaux, voulons savoir combien de contraventions ont été servies à ce jour contre ces personnes », s’insurge le président.
Ce que dit la loi
Selon la Tourism Authority Act de 2006, un officier de police ou un garde-côte qui détecte une offense doit faire de sorte que l’original de l’avis soit signifié au contrevenant, dès que cela est raisonnablement possible, mais pas plus tard que 10 jours après que l’infraction ait été commise. L’avis peut être envoyé par courrier recommandé au lieu de résidence ou d’affaires habituel ou du dernier domicile connu de l’auteur de l’offense.
De plus, toute personne qui ne se conforme pas à une règle, norme, directive, pratique ou un code émis par l’autorité (TA) commet une infraction et encourt, sur déclaration de culpabilité, une amende maximale variant entre 10 000 roupies et 100 000 roupies et d’une peine de prison n’excédant pas trois ans.
Inspecteur Shiva Coothen : «La police ne chôme pas»
Sollicité à ce sujet, l’inspecteur Shiva Coothen de la Police Press Office a tenu à rassurer tous les opérateurs de la région de Trou-d’Eau-Douce et ceux de l’île-aux-Cerfs que le National Coast Guard (NCG) et la police de Trou-d’Eau-Douce travaillent en étroite collaboration avec la Tourism Authority pour surveiller ces régions contre les pratiques hors la loi. « La police ne chôme pas. Des contraventions ont été servies. Je me suis personnellement entretenu auprès du responsable du National Coast Guard (NCG) de l’Est qui assure que les dispositions nécessaires ont été prises. La vigilance est de mise concernant les plaisanciers illégaux, afin de rétablir l’ordre dans ce secteur », a-t-il affirmé.
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