Economie

Les opérateurs sont optimistes: Les Tic peuvent créer 20 000 emplois en cinq ans

Un quota de main-d’oeuvre étrangère serait bénéfique pour le secteur, avancent les opérateurs.
Le secteur des Tic a le potentiel de créer 20 000 nouveaux emplois en cinq ans, selon les opérateurs. À une condition : 5 000 de ces postes devront être destinés à des étrangers. Le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (Tic) a le potentiel et le souhait de doubler sa main-d’œuvre en cinq ans, selon l’Outsourcing and Telecommunication Association of Mauritius (OTAM). L’association estime à 20 000 le nombre d’emplois actuellement dans le secteur. Elle prévoit ainsi la création d’autant de postes d’ici à 2020. Selon Statistics Mauritius, en 2014, il y avait 14 747 employés dans les Tic. À noter que seuls les emplois dans les entreprises d’au moins 10 salariés sont comptabilisés. Pour arriver à doubler la main-d’œuvre du secteur des Tic en cinq ans, l’OTAM estime qu’une condition importante est que 25 % de ces 20 000 futurs emplois, soient destinés à des étrangers qualifiés. « Le secteur prend l’engagement que pour chaque étranger embauché, trois Mauriciens seront recrutés. Passer de 20 000 à 40 000 emplois paraît difficile, mais nous croyons que c’est possible », affirmait Charles Cartier, président de l’OTAM, mercredi dernier, à Pailles, à l’issue de la première rencontre entre le secteur privé et le secteur public dans le cadre du ‘High Powered Committee’.

Quota

Roshan Seetohul, directeur d’Euro CRM et ancien président de l’OTAM, précise que l’apport de la main-d’œuvre étrangère doit être limité par des quotas établis par les autorités en concertation avec les opérateurs. Il explique l’importance des travailleurs étrangers. « Quand des entreprises étrangères délocalisent leurs activités à Maurice, elles tiennent en ligne de compte notre capacité d’avoir de la main-d’œuvre lors de recrutements de masse. On peut arriver au chiffre de 40 000 emplois à condition qu’on nous permette de recruter des travailleurs étrangers. Par exemple, si demain nous avons besoin de 50 employés, on devrait pouvoir recruter 40 Mauriciens et 10 étrangers. Il faut savoir que dans les pays concurrents,  on a de plus en plus recours à la main-d’oeuvre étrangère », affirme-t-il. Quels sont les postes visés ? Selon Roshan Seetohul, il s’agit d’emplois où la main-d’œuvre mauricienne qualifiée n’est pas disponible, comme celui de développeur. Le directeur d’Euro CRM souligne que des ressortissants malgaches sont déjà employés dans le secteur des Tic à Maurice. Et d’ajouter qu’on peut se tourner vers l’Afrique, l’Inde ou la Chine pour trouver les compétences recherchées. « Il faut également pouvoir convertir les diplômés mauriciens au chômage en diplômés employables », lance-t-il. Finalement, Roshan Seetohul met l’accent sur le potentiel de Rodrigues. Selon lui, l’île a tous les atouts pour devenir un centre important du secteur des Tic, à condition que les infrastructures nécessaires soient créées.
Publicité
<\/scr"+"ipt>"); //]]>-->
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !