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Les mamans au cœur vaillant : des guerrières du quotidien qui inspirent par leur courage sans faille

En prévision de la fête des Mères, il est essentiel de saluer et célébrer les mamans courageuses. Leur détermination face aux difficultés de la vie, leur bravoure pour affronter les obstacles et leur persévérance dans l'éducation et le soutien de leur famille méritent une reconnaissance bien légitime. Leur amour inconditionnel et leur force exemplaire font d'elles de véritables héroïnes du quotidien, dignes d'une admiration sincère. Voici le portrait de cinq mères de famille qui sont une source d'inspiration. 


L’amour au-delà des barrières 

Ajeghi Beekharry a appris le langage des signes avec son mari pour mieux soutenir un des enfants, sourd-muet.
Ajeghi Beekharry a appris le langage des signes avec son mari pour mieux soutenir un des enfants, sourd-muet. 

Dans le tourbillon de la vie, Ajeghi Beekharry  est résolue à offrir un avenir radieux à ses deux fils, même si l’aîné est sourd et parle à peine. Quand le terrible diagnostic est tombé, il n’avait que deux ans et il n’existe aucun mot pour décrire la souffrance qui s’est emparé de cette mère de famille. Toutefois, elle n’a jamais baissé les bras. Son mari et elle ont appris le langage des signes pour briser la barrière qui les séparait de leur fils. 

Les premiers jours furent empreints de confusion, de doutes et de peine. « Un jour, en jouant à cache-cache, j'ai remarqué quelque chose qui m'a troublé. J'ai appelé mon fils, mais il ne répondait pas. Mon défunt père avait également exprimé ses inquiétudes quant à la surdité de mon fils. Après les tests, le verdict est tombé. Au début, c'était difficile d'accepter que mon fils soit différent des autres enfants. J'ai pleuré, j'ai sombré dans la dépression et j'ai été submergée par un flot de questions. Pourquoi lui ? Comment lui assurer un avenir prometteur malgré les obstacles ? », confie notre interlocutrice.  

Malgré tout, Ajeghi Beekharry n'a jamais abandonné. Elle s'est relevée, encore plus forte qu'auparavant, avec une détermination inébranlable. Elle a décidé d'élever son fils aîné comme n'importe quel enfant, en lui offrant toutes les chances d'avoir une vie normale, une vie emplie d'amour, de bonheur et de réussite. « Je pense qu'il était important de l'élever de manière ordinaire et je ne voulais pas qu'il se considère comme handicapé. Avec mon mari, nous avons appris à communiquer avec lui grâce à la langue des signes, ce qui a renforcé notre lien », ajoute-t-elle.

Depuis,  chaque jour, elle rayonne d'un courage inspirant, entourée de sa famille, de thérapeutes bienveillants et d’enseignants qui ont tous à cœur le développement de son fils bien-aimé. Le frère de ce dernier, rempli d’empathie, a également appris le langage des signes.  

« Je sais que le chemin sera semé d'embûches, mais je suis déterminée à offrir à mes fils un avenir brillant malgré le handicap de mon aîné. Je remercie Dieu pour ce cadeau qu’il m’a fait. Maintenant, je guide mon enfant en espérant qu’il aura une vie normale », conclut Ajeghi Beekharry. Cette dernière est l'incarnation même de ces mères qui transcendent les différences, qui célèbrent la diversité et qui croient au potentiel extraordinaire de chaque enfant.


Une force tranquille

Guillaine a perdu son époux alors qu'elle n'avait que 30 ans.
Guillaine a perdu son époux alors qu'elle n'avait que 30 ans. 

Guillaine Rateau, 37 ans, est une femme extraordinaire, véritable symbole de force et de détermination. Veuve et mère de trois enfants, elle jongle avec brio entre les multiples responsabilités de la vie quotidienne tout en étant une aide-soignante dévouée. Mais ce n'est pas tout, elle a également été élue présidente du village de Tyack, un rôle qui témoigne de son leadership exceptionnel et de sa capacité à représenter et guider sa communauté avec une conviction inébranlable.

Le parcours de Guillaine Rateau n'a pas été un chemin pavé de roses. Il y a sept ans, sa vie a basculé du jour au lendemain lorsqu'elle est devenue veuve, laissant ses enfants sans père. Son mari, John Cursley Didier Rateau, était le roc de leur famille, un véritable super-héros qui les guidait avec amour et dévouement. « Cette perte soudaine m'a forcée à devenir indépendante, encouragée par les valeurs d'égalité auxquelles mon mari croyait fermement. On formait une équipe unie, un exemple de force et de complicité », confie-t-elle.

Malgré les épreuves qu'elle a traversées, elle ne s'est jamais laissée abattre. Elle a dû surmonter des moments difficiles, subir des coups bas et endurer l'humiliation. Pourtant, elle a tenu bon en puisant dans l'éducation qu'elle a reçue de sa famille. « J’ai appris à pardonner, à garder ma dignité et à rester fidèle à mes convictions. Je n’ai jamais perdu la foi en Dieu, car je crois fermement que j’ai une mission à accomplir, un combat à mener pour ceux qui sont réduits au silence par l'oppression », poursuit-elle.

Être une femme ne signifie pas que la vie s'arrête après un divorce ou la mort de son conjoint, estime-t-elle. La trentenaire a foi en l'égalité des chances pour les femmes, en leur capacité à se prouver et à croître en confiance dans leur potentiel. En 2020, elle a été élue première femme conseillère de son village, Tyack. « Cela a été une occasion pour moi de continuer à être la voix de ceux qui ont besoin d'une oreille attentive, non seulement dans mon village, mais également ailleurs », dit-elle. Son engagement et sa persévérance ont été reconnus par ses collègues, qui lui ont accordé leur confiance en la nommant présidente.

En tant qu'aide-soignante, elle met ses compétences et son empathie au service des malades, accompagnant leurs derniers instants de vie avec compassion. Chaque bénédiction reçue de ses patients est une source de motivation qui l'aide à avancer et à faire son deuil après la perte de son époux. La trentenaire est également source de fierté pour ses enfants. Solena, Jared et Yoan représentent sa plus grande force, l'incitant à aller de l'avant coûte que coûte.


Un amour inconditionnel 

Marie-France Paul, 65 ans,  incarne le dévouement.
Marie-France Paul, 65 ans,  incarne le dévouement. 

À 65 ans, Marie France Angelina Paul incarne la force et le dévouement d'une mère face à l'adversité. Son quotidien est loin d'être paisible, car elle veille sur son fils, Jean-Marie, un être précieux atteint de trisomie et d'autisme. Dans l'obscurité de la nuit et la clarté du jour, elle ne baisse jamais les bras, prête à tout pour assurer le bien-être de son enfant.

Les mots ne suffisent pas pour décrire la bravoure de Marie France Angelina Paul. Chaque soir, elle adresse une prière silencieuse à Dieu, implorant la patience et la résilience nécessaires pour s'occuper de Jean-Marie, son septième enfant, si différent des autres. Son fils est un cadeau précieux, une offrande à l'âme pure, bien qu'il lutte contre les défis de la trisomie 21 et de l'autisme.

À l'âge de 45 ans, une nouvelle inattendue a bouleversé sa vie. Malgré la ménopause, une petite vie grandissait en elle. Accueillant cette nouvelle avec une joie teintée d'incertitude, elle n'a pas fléchi devant les murmures désapprobateurs. Son mari, un pêcheur, et elle-même ont chéri ce don précieux, conscient que le monde pourrait porter des jugements. « Jean-Marie est né un jour béni, en hommage à la Vierge Marie qui est son protecteur céleste, malgré sa trisomie 21 et son autisme », relate-t-elle.

Les épreuves n'ont jamais cessé de frapper à sa porte. Son époux, Clency Paul a affronté les flots tumultueux pour subvenir aux besoins de sa famille. Cinq mois plus tard, un diagnostic difficile a été révélé : Jean-Marie souffrait de trisomie 21. Les médecins parlaient de « mongolisme », un terme désuet qui résonnait avec ignorance. Dès lors, le couple a traversé les allées sombres des hôpitaux, se serrant les coudes et résistant à la détresse fragile de Jean-Marie.

« Puis, quand à cinq mois, Jean-Marie a eu des soucis au niveau d’une artère, mon amour maternel s'est mué en une force inébranlable. J’ai beaucoup prié. Il a grandi et son cœur s'est apaisé. Mais d'autres tourments l'assaillaient, une respiration difficile, des troubles gastriques et une constipation lancinante », se désole-t-elle. Dans ces moments difficiles, la sexagénaire confie que l’appui de sa famille, dont celui de son époux, lui a été précieux. Mais huit années plus tard, le drame l’a frappé. « Mon époux est décédé, me laissant avec Jean-Marie. Depuis, je me dévoue corps et âme pour mon fils dont je suis le seul soutien », relate-t-elle. 

Jean-Marie dépend entièrement de sa mère. Il ne peut ni marcher ni parler, mais leurs cœurs battent à l'unisson. Les mots sont superflus, car Marie France lit dans les yeux de son fils et perçoit ses émotions sans qu'un son  franchisse ses lèvres. Pendant 12 longues années, elle a porté le fardeau de l'éducation en solitaire, découvrant l'autisme de Jean-Marie à ses 16 ans. 

Chaque jour, elle s’occupe avec amour de son fils et l'accompagne pas à pas dans la vie. « Les difficultés sont omniprésentes, mais je refuse de flancher. Son sourire, bien que fatigué, illumine mon existence. Mon souhait le plus cher est d’offrir à mon fils une vie emplie de bonheur, de joies modestes », indique la sexagénaire. Certes,  les sorties sont rares et les jours se succèdent, tous dévoués à Jean-Marie, mais dans les moments de grâce en famille, les petites fêtes égayent leurs vies.

Marie France Angelina Paul implore quotidiennement la force et le courage nécessaires pour remplir son rôle de mère à l'âge de 65 ans. « La vie n’est pas facile, mais je dois y faire face. C’est cela mon destin. Je dois veiller sur Jean-Marie aussi longtemps que possible », avance-t-elle. 

 


Le courage d’une mère et d’une entrepreneure

Elena est une femme accomplie à côté de son fils car elle a su transformer les obstacles en opportunités.
Elena est une femme accomplie à côté de son fils car elle a su transformer les obstacles en opportunités. 

À l'âge de 29 ans, Elena Quirin porte fièrement le titre de mère et père à la fois. Après sa séparation avec son époux en 2018, elle s’est retrouvée seule avec son fils de 10 ans. Malgré tous les obstacles, elle est déterminée à offrir à son enfant un foyer rempli d'amour et de soutien.

Auparavant, elle exerçait dans une crèche, pendant que sa mère prenait soin de son fils pendant ses heures de travail. Malheureusement, la vie lui inflige une épreuve douloureuse lorsque sa mère décède. Confrontée à cette perte immense, cette habitante de Solitude a pris une décision audacieuse il y a trois ans : se lancer en tant qu'entrepreneure et ouvrir sa propre crèche. C’est ainsi qu’elle a transformé une partie de sa maison en une crèche chaleureuse, accueillant aujourd’hui une dizaine d'enfants. « J’ai pris cette décision pour m'occuper de mon fils et passer du temps précieux avec lui, tout en travaillant à proximité. Cependant, les débuts n'ont pas été faciles », se souvient-elle.

Elena Quirin a dû faire face à des difficultés financières et jongler avec ses responsabilités de maman. Entre les travaux ménagers, la cuisine et l'organisation de la crèche, il lui arrive de douter de ses capacités, mais son fils est son plus grand soutien, sa source de force inépuisable. « Quand j’ai envie de tout laisser tomber, je n’ai qu’à regarder mon fils. Il m’offre un amour inconditionnel et une inspiration constante pour persévérer. Avec chaque sourire, chaque étreinte, il me rappelle pourquoi j’ai choisi ce chemin. Cela me donne une énergie nouvelle, une détermination sans faille », déclare notre interlocutrice. 

Aujourd'hui, Elena Quirin est une femme accomplie, allant au bout de ses rêves, tout en étant une merveilleuse maman. Sa crèche est florissante, remplie de rires d'enfants et d'un amour maternel qui embrasse chaque petit être. Elle jongle avec les défis de l'entrepreneuriat, et chaque succès est une victoire. « Malgré les épreuves, je sais que j’ai le courage de transformer les obstacles en opportunités. Il faut de la résilience et de la détermination », souligne Elena Quirin, qui fait ressortir que toutes les mamans sont bien plus fortes qu’elles ne le croient. La vie peut être parsemée de difficultés, Elena Quirin estime qu’avec l'amour d'un enfant, la persévérance et la foi en nos propres capacités, nous pouvons réaliser l'impossible.

Mère et éducatrice, deux passions conjuguées

Smita Banarsee.

Smita Banarsee, 31 ans et originaire du Surinam, est un exemple inspirant de mère et d'éducatrice dévouée. Elle incarne la polyvalence et la force des femmes, jonglant entre de multiples responsabilités pour atteindre l'excellence. Mevansh, son petit garçon de 4 ans est une bénédiction. Chaque matin, elle se lève avec une détermination inébranlable, mettant de côté la tristesse ou la morosité, même lorsqu'elle se sent malade. Elle s'adapte avec dynamisme pour accueillir son fils avec un sourire radieux, créant ainsi une atmosphère joyeuse. Ensemble, ils se préparent pour la journée d'école, embrassant chaque nouvelle aventure qui s'annonce.

Concilier le rôle de mère et d’éducatrice n’est pas aisée, mais Smita Banarsee s’en sort à merveille.  « Malgré un agenda chargé, je suis consciente que de nombreux parents peinent à trouver suffisamment de temps pour leurs enfants. Face à cette réalité, je choisis de chérir chaque instant avec mes enfants, créant ainsi des souvenirs inoubliables », confie-t-elle. Pour notre interlocutrice, la maternité est comparée à un arbre de vie, et chaque mère est spéciale à sa manière. « En cette fête des Mères, je rends hommage à toutes les mamans qui jonglent avec les multiples rôles de leur vie et qui se dévouent avec amour et détermination », conclut-elle.

 

 

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