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Les malheurs de Rachelle : une mère de famille invalide veut en savoir plus sur sa maladie 

Elle veut mener une vie normale.

À 32 ans, Rachelle rêvait de faire de belles choses pour ses trois enfants. Elle se retrouve invalide après plusieurs crises d’épilepsie. Ses enfants sont traumatisés. Sa vie a basculé du jour au lendemain. 

Rachelle était connue dans son village, car elle était une femme active. Aujourd’hui, elle est obligée de faire profil bas, car son état de santé ne lui permet plus de participer à ses anciennes activités. Elle a œuvré dans le social et a aidé des familles dans le besoin. 

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Elle a aujourd’hui du mal à s’exprimer correctement et à se souvenir de certaines choses. Elle se rend compte qu’elle perd petit à petit la mémoire. Elle a eu de sévères crises d’épilepsie dans son sommeil.
Elle ne s’en souvient pas, car elle dormait. Ces crises ont eu des effets très néfastes sur sa santé et ont causé sa perte de mémoire. Elle a développé des complications cardiaques, de grosses fatigues et la perte du sens du toucher. Elle a même eu une paralysie partielle du côté droit. 

« À chaque fois que j’ai la crise, je ne peux pas marcher pendant plusieurs jours. Et j’ai des difficultés à manger, entre autres. » 

À ce jour, elle ne sait pas exactement de quoi elle souffre. Elle est suivie par divers médecins. Selon un certificat médical, elle souffre d’épilepsie. « Cependant, je ne comprends pas tous les symptômes que j’ai. Je voudrais être fixée pour mieux me soigner. Depuis que je suis malade, je deviens parfois comme un légume. D’autres fois, je peux marcher, mais je ne peux jamais rester seule. Il faut tout le temps que je me fasse accompagner quand je sors. Mes proches ne veulent pas me laisser seule à la maison, de peur que je tombe et que je me blesse. » Elle explique qu’elle a également dû commencer des traitements psychiatriques. 

Des enfants traumatisés

Son plus grand chagrin, c’est de ne pas pouvoir s’occuper de ses enfants comme il se doit. Elle a trois enfants, mais seuls deux d’entre eux habitent avec elle. « Mon beau-père me soutient et ma belle-mère s’occupe des enfants, mais elle est elle-même âgée. Et il y a des choses que je voudrais faire avec les enfants : sortir, faire des activités, aller à la plage. Malheureusement, je ne peux pas le faire. Ce qui me rend très triste. Au début, les enfants étaient petits et ne comprenaient pas trop comment et pourquoi ils avaient une maman qui n’était pas dynamique. Désormais ils commencent à accepter ma condition. Ils me posent souvent des questions et j’essaie tant bien que mal de les répondre. Cependant, je ne sais pas quoi leur dire quand ils me demandent quand je vais guérir. » 

Son état de santé a aussi un impact sur les enfants. « Ils ont peur de dormir à mes côtés. Ils ont peur de moi quand j’ai ces crises. Je vois qu’ils en sont même traumatisés. Les autres membres de la famille doivent les rassurer. »

Pas d’aide sociale 

Rachelle explique qu’elle se sent bien seule. Elle a fait une demande d’aide à la sécurité sociale. « J’étais une femme active qui travaillait, entrepreneure et travailleuse sociale. Kan ti bizin kwi roti, vann gato, zordi mo nepli kapav vers diri », dit-elle en larmes. Elle explique qu’elle a entrepris des démarches au niveau du bureau de la sécurité sociale. Elle s’y est sentie humiliée. 

Sa demande de pension a été rejetée."

« Les médecins m’ont recommandé de faire une demande de pension d’invalide, car je ne peux plus travailler et que je dois être constamment sous surveillance. Cependant, cette demande a été rejetée.

Récemment, dans leur lettre datée du 11 février 2024, il est mentionné “ The Medical Tribunal has recommended you for Social Aid and you are advised to call the Social Security Office ” ». Elle avance que sur place, elle a connu un vrai calvaire. « Zot dir mwa madam aret perdi ou letan ou pa pou gayn nanie ». Rachelle avance que ces propos l’ont blessée. « Je n’ai jamais rien demandé à personne avant. Aujourd’hui dans la situation dans laquelle je me trouve, je n’ai pas le choix. Pourtan mo ena linpresion mo enn lisien kan mo al laba. Zot tret ou mal ek montre ou ki ou pa vo nanie, ki ou enn sarite alor ki mo mem dan lepase monn bien ed mo prosin. » 

Un préposé de la sécurité sociale avance que c’est le Medical Tribunal qui prend des décisions et que Rachelle peut faire sa demande d’aide sociale. Elle peut faire appel de la décision du tribunal. Mais Rachelle ne sait plus si elle veut avoir affaire à eux. « Je suis un être humain et je voudrais qu’on me traite avec dignité ».

Elle espère trouver des professionnels qui pourront l’aider à en savoir plus sur sa maladie afin qu’elle puisse avancer. « Je veux vivre et aller bien pour pouvoir grandir mes enfants. »

 

 

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