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Les malheurs de Fadila: son mari est invalide et sans revenu

Il y a des femmes pour qui la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Prenez le cas de Fadila. Elle a vingt-cinq ans, mais au lieu de profiter du bonheur de l’existence, elle croule sous le poids de l’adversité qui la vieillit avant son âge.

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Le mari de Fadila, Shezad, âgé d’une trentaine d’années, a été victime d’un accident de moto, il y a deux ans. Ce marchand ambulant, privé d’activité rémunérée, a alors entamé les démarches nécessaires pour bénéficier d’une aide sociale de Rs 3 900. La malchance a voulu qu’en mars dernier, alors qu’il cherchait à gagner sa vie, il est victime d’un second accident de moto. Depuis, il éprouve les pires difficultés à se déplacer. Le couple a un bébé, mais ne dispose pas d’un logement décent. La mère de Fadila a mis à leur disposition une chambre de sa maison située dans un faubourg de Port-Louis. Hélas, la chambre est située à l’étage. Récemment, Shezad a chuté dans l’escalier et sa situation s’est empirée. En sus de son bébé et du ménage, Fadila est désormais contrainte de s’occuper d’un mari devenu invalide : il a des plaques métalliques vissées à l’os de ses deux pieds.  Avec seulement une allocation sociale de Rs 3 900, comment subvenir aux besoins de la petite famille ? « Je ne peux travailler, comment vivre sans revenu.Je n’allaite pas mon petit garçon (elle ne peut expliquer pourquoi). Je dois donc lui donner du lait pour bébé et cela coûte cher », nous confie cette jeune mère, les larmes aux yeux. Comme si un malheur ne suffisait pas, voilà qu’elle est en conflit avec son frère. « Mon frère est contre le fait que ma mère nous ait cédé une chambre à l’étage. Il fait un boucan tous les matins avant de partir travailler et le soir, quand il rentre. Les après-midis, je tremble de tous mes membres, car je sais que je vais passer un sale quart d’heure. C’est ainsi tous les jours », ajoute la jeune femme. « Non seulement, il faut composer avec sa misère, assumer des responsabilités écrasantes, il faut aussi vivre avec l’esprit tourmenté, et le sentiment de rejet d’un membre de sa famille», dit-elle. « Heureusement, j’ai le soutien de mon père et de ma mère », se console-t-elle. Depuis une semaine, Shezad a été hospitalisé, l’une de ses jambes s’est infectée. Là aussi, Fadila a des difficultés pour payer le ticket d’autobus et lui rendre visite. « Je dois attendre le retour de mon père à la maison, vers 18 heures, pour qu’il m’emmène à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo sur sa vieille moto. » Comble de malchance, en allant acheter quelques nécessaires pour la famille, Fadila devait elle aussi  faire une chute. « J’étais avec le bébé sur la moto de mon père. À hauteur d’un commerce, alors que je descendais de moto, je suis tombée. Heureusement, le bébé n’a rien eu. Depuis, je ne l’emmène plus.» Fadila lance un appel aux autorités pour une aide sociale plus conséquente, au lieu des Rs 3 900 que son mari perçoit actuellement. Et recherche aussi un fauteuil roulant pour Shezad. Ceux qui disposeraient d’un tel accessoire ou qui veulent aider Fadila peuvent appeler notre rédaction sur le 207 06 66. Nous relayerons le message à la famille.

 

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