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Les hôpitaux souffrent de plusieurs maux

Les hôpitaux
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Lors d’une réunion en mai avec son état-major et les responsables des différents hôpitaux, le ministre de la Santé Anwar Husnoo avait fait comprendre que les hôpitaux devaient être plus propres et accueillants. Cependant, des lacunes restent encore à être comblées.

Le manque d’entretien du sol dans les salles et les couloirs, ainsi que l’entretien de la cour comptent parmi ces lacunes. Il y aurait beaucoup d’autres travaux à effectuer. Il y a aussi le nettoyage des murs, des vitres des fenêtres, des ventilateurs, des voies d’aération, etc., le changement régulier des rideaux et des séparations entre les lits. Chaque établissement mériterait un nettoyage de fond en comble pour répondre aux normes sanitaires. Les hôpitaux souffriraient de plusieurs maux et ce ne sont pas des solutions palliatives qui règleraient la situation.

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Un amoncellement d’équipements au mépris des normes sanitiaires.
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L’endroit où sont entassés les draps sales.
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Des déchets jetés par le public.
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Crottes de pigeons sur le rebord des fênetres.
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Chaise roulante remplie de poussière.
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Armoires sales et rouillées.

Questions à…Dr Sivalingum Ramen, Director of Health Services : «L’hôpital et le ministère ne peuvent être responsables de tout»

Sivalingum RamenLors d’une visite dans les hôpitaux régionaux, le jeudi 15 novembre, nous avons constaté une grande propreté dans leurs couloirs et leur cour. Est-ce le résultat de la Private Notice Question du leader de l’opposition Xavier-Luc Duval ?
Le ministre Anwar Husnoo a toujours eu à cœur la propreté dans les hôpitaux. Le problème de manque d’hygiène n’est pas généralisé. Il y a des manquements qui ont été constatés dans un hôpital en particulier, mais dans l’ensemble, les centres de santé sont propres.

Cependant, à la suite des questions du mardi 13 novembre, de nouvelles dispositions ont été prises afin d’améliorer la situation. Tous les Regional Health Directors (RHD) et Regional Nursing Administrators (RNA) ont reçu des instructions à ce sujet.

Après une rencontre avec les responsables de tous les hôpitaux en mai, diverses dispositions avaient été prises afin d’assurer un bon niveau de propreté dans les hôpitaux. Des inspections sont effectuées régulièrement dans les établissements pour veiller à l’hygiène. Nous avons surtout noté qu’il y a un problème au niveau de la supervision du personnel. Nous travaillons dessus, afin qu’il y ait une meilleure organisation dans l’entretien des hôpitaux.

Si les couloirs et la cour semblent plus propres, qu’en est-il des salles, des fenêtres et des rideaux ? Sont-ils nettoyés régulièrement ?
Nous avons fait un appel aux RNA et aux Ward Managers, afin qu’ils s’assurent que chaque salle soit nettoyée convenablement. Ils doivent assumer leur responsabilité.

Certains de ces responsables et d’autres membres du personnel disent qu’il n’y a pas assez de personnel pour l’entretien et qu’ils n’ont pas les équipements, comme un aspirateur, pour certains travaux. Vos commentaires...
Ce n’est pas vrai de dire qu’il y a un manque de personnel pour s’occuper du nettoyage. Avec le nombre de personnes chargées de l’entretien dans chaque établissement, il est possible de faire le travail convenablement. Tout est une question d’organisation et de supervision.

En ce qu’il s’agit du manque d’équipements appropriés, ont-ils fait une requête en ce sens et ont-ils informé le ministère de leurs besoins ?

Nous avons aussi constaté qu’il y a de nombreuses fuites dans les toilettes de pratiquement tous les hôpitaux. Comment comptez-vous remédier à la situation ?
Là, il y va de la responsabilité du public. Quand j’étais le RHD de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, l’établissement était flambant neuf, mais il y a eu des vols de robinets et divers dégâts causés aux infrastructures. L’hôpital et le ministère ne peuvent être responsables de tout. C’est au public de respecter les infrastructures mises à leur disposition. Nous allons trouver une solution pour remédier au problème.


Mauvaise planification ?

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Des malades attendant pendant des heures l’arrivée d’une ambulance par grosse chaleur.

La mauvaise planification du transport des patients fait que certains doivent patienter longtemps chez eux en attendant l’arrivée de l’ambulance qui doit les conduire à l’hôpital pour leur traitement.

Pour le retour à leur domicile, c’est le même calvaire. « Nou pena swa, nou bizin attann », soutiennent certains patients, qui réalisent qu’ils bénéficient quand même d’un moyen de transport gratuit.

Un chauffeur d’ambulance explique que ces retards sont indépendants de leur volonté. « Nous devons attendre d’avoir plusieurs patients dans la même localité ou dans la même région pour démarrer. Là où nous pouvons prendre plusieurs passagers, nous ne pouvons faire autrement que de demander à certains de patienter, afin que tout le monde puisse partir en même temps », dit-il.
Mais certains patients, surtout ceux sur dialyse, ne l’entendent pas de cette oreille. Après leur traitement, ils n’ont qu’une envie : rentrer chez eux au plus vite. Pour eux, c’est une question de gestion, afin que personne ne soit pénalisé.

Lors de la Private Notice Question de mardi, le ministre Anwar Husnoo a affirmé que le ministère allait recevoir onze nouvelles ambulances en décembre.


Manque d’entretien

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Les draps sales, les bassins à uriner, les ordures médicales et les serpillières (mop) pour nettoyer la salle des patients sont entreposés dans le même local.

Les appareils qui tombent en panne à l’hôpital sont légion. Ce qui est source d’inconvénients pour les patients qui doivent attendre des jours, voire des semaines, afin de pouvoir bénéficier de leur traitement. C’est le cas pour une patiente admise à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo depuis trois semaines. En raison de la panne de l’appareil pour endoscopic retrograde cholangio-pancreatography (ERCP) de l’hôpital SSRN, elle doit prendre son mal en patience en attendant le traitement approprié.

Selon une source proche du dossier au ministère de la Santé, les divers équipements des hôpitaux sont très sollicités, ce qui fait que les pannes sont parfois inévitables. Notre interlocuteur affirme aussi qu’il y a un contrat de maintenance avec le fournisseur et que dans d’autres cas, les réparations sont assurées par des techniciens du ministère.

Un membre du personnel de l’assistance technique estime que la maintenance n’est pas assurée adéquatement et qu’il n’y a pas de suivi approprié après la visite des techniciens des fournisseurs, afin de s’assurer que les travaux ont bien été effectués.

Il fait ressortir également qu’auparavant le contrat de maintenance comprenait « parts and labour ». « Actuellement, c’est la main-d’œuvre uniquement », dit-il. Ce qui fait que quand il faut changer une pièce, on doit faire une requête, ce qui peut prendre plusieurs jours ou des semaines. Notre source au ministère n’a pas été en mesure de confirmer cette information.


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Des toilettes à Flacq, à l’hôpital Victoria, Candos et Installation électrique à Candos.

Témoignages

Chantal B. : «Les patients vivent un vrai calvaire»

« Les patients de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo vivent un vrai calvaire. À commencer par le Casualty. Les patients doivent subir la mauvaise humeur des médecins, qui se permettent de parler comme ils veulent aux patients, surtout aux personnes âgées. Le pire concerne les spécialistes, plus particulièrement ceux qui consultent pour la partie médicale, la fameuse porte numéro 6, où sont référés les cas les plus sérieux. Tandis que c’est le seul endroit de l’hôpital qui se retrouve toujours bondé en journée comme en soirée. Or, cette salle de consultations se retrouve souvent en manque de médecins. De plus, ces patients, qui sont forcément très malades, sont obligés d’attendre des heures et des heures, avant d’avoir une consultation. Ils nécessitent souvent une admission. »

Karine M., 41 ans : «Un manque de considération à l’égard des personnes âgées»

« C’est avec beaucoup de peine que j’ai constaté le manque de considération à l’égard des personnes âgées à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Ma mère ayant subi une attaque, je me suis retrouvée à arpenter les couloirs de cet hôpital pendant plusieurs semaines, entre l’admission et les consultations. Les infirmiers en salles ne donnent pas le traitement nécessaire aux patients. Ma mère avait été admise à l’hôpital suite à un problème d’hypertension. Après avoir passé une journée à attendre qu’une place se libère pour son admission, elle a finalement été admise à la salle médicale. Or, à 19 h 30, elle n’avait toujours pas reçu un médicament pour son hypertension. Prise d’un terrible mal de tête, elle a commencé à vomir. Quand elle a demandé de l’aide, une infirmière lui a lancé : « Al asize do. » Sous l’insistance des autres patients pour venir en aide à ma mère, la nurse s’est contentée de lui apporter une cuvette pour vomir et rien d’autre. C’est alors qu’elle m’a appelée. Je me suis tout de suite rendue à l’hôpital et j’ai insisté pour qu’un médecin vienne la voir. Il était alors 21 heures. Ma mère avait déjà fait une attaque. »

Invasion de punaises à l’hôpital SSRN

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Ce sont des photos envoyées par un internaute la semaine dernière via WhatsApp. Elles ont été prises le même jour à l’hôpital du Nord. L’hôpital est envahi par des punaises. Contacté, un responsable de l’hôpital a promis de faire le nécessaire pour remédier à la situation. Si vous souhaitez nous communiquer vos photos et vidéos, envoyez-les via WhatsApp sur le 5256 5154.

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