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Les grandes recommandations de la Commission Lam Shang Leen

Un rapport accablant de 260 pages qui a été rendu public par le Bureau du Premier ministre dans l’après-midi du vendredi 27 juillet. Entre lacunes et recommandations, Paul Lam Shang Leen et ses deux assesseurs, Sam Lauthan et Ravind Domun, n’ont épargné personne. Avocats, institutions, policiers, gardiens de prison et politiciens en ont tous pris pour leur grade. 

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  • En ce qu’il s’agit de l’utilisation du cannabis à des fins médicinales, étant donné que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) n’a pas encore statué sur le sujet, la commission recommande la prudence.
  • Elle recommande également la création d’une Specialised Drug Court ; le démantèlement de l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu). La création d'une National Drugs Investigation Commission avec à sa tête un ancien juge de la Cour suprême ou un magistrat est ainsi proposée. 
  • Une surveillance accrue dans l’enceinte du port et de l’aéroport avec la création de nouvelles brigades pour traquer les trafiquants ;  
  • La création d’une brigade spéciale pour assurer la surveillance à l’aéroport, notamment un close monitoring des employés et des passagers ; 
  • Le mouvement des bateaux doit être strictement contrôlé ; 
  • Une zone spéciale pour les bateaux de la marine marchande qui devront être sous la surveillance de la garde-côte nationale ;  
  • Des dépistages de drogue réguliers sur les prisonniers et qu’ils soient contrôlés. 
  • Des vérifications  plus strictes pour détecter la circulation de la drogue dans les institutions pénitentiaires ; 
  • Les visites en prison devront être scrupuleusement contrôlées aussi bien que les déplacements des gardiens de prison.  
  • Le Forensic Science Laboratory  devrait être utilisé comme un centre spécialisé pour l’analyse des drogues dangereuses et pour la recherche contre l’addiction.  
  • Le renforcement de la vigilance sur les gains acquis au casino, dans les maisons de jeu et dans aux courses.
  • Les transactions d’argent doivent être passées au crible par les autorités ; 
  • Le gouvernement devrait s’intéresser de façon urgente au financement des partis politiques afin d’empêcher une injection de l'argent provenant du trafic de drogue. 

Retrouvez ci-dessous le rapport dans son intégralité :


Création d’institutions

National Drug Policy Commission

La mise sur pied d’une National Drug Policy Commission, présidée par le Premier ministre, a été suggérée. Elle serait chargée de préparer un plan de cinq ans dans la lutte antidrogue. Cette commission devrait inclure les ministres de l’Éducation, de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, de la Famille, ainsi que les agences de lutte contre la drogue, les organisations non gouvernementales et le bureau de l’Attorney General. La commission doit formuler des plans stratégiques et émettre des directives pour s’adapter à l’évolution du trafic de drogue.

Drug Offenders Administrative Panel 

Le Drug Offenders Administrative Panel servira à venir en aide aux petits consommateurs de drogue condamnés à des peines de prison. Au lieu de les punir aveuglément, le système pourrait leur apporter le soutien nécessaire pour sortir de l’enfer de la drogue. 

Le panel devrait comprendre des spécialistes et des experts. Son rôle : examiner au cas par cas. La commission a noté que 20 % de la population carcérale est composée de drogués. 

Drug Court

Outre la recommandation pour que les consommateurs de drogue soient traités comme des victimes ou des patients plutôt que des criminels, la commission va plus loin. Elle préconise la création de la Drug Court, une Cour spécialisée. 


Aéroport

Plaisance Airport Transport Services est montré du doigt.

  • Les mules sont des diversions. Pendant que les policiers se concentrent sur une mule, d’autres passent avec des quantités plus importantes de drogue.
  • Des policiers deviennent des passeurs, car il n’y a pas de contrôle sur les policiers et les cleaners lorsqu’ils quittent la zone aéroportuaire. 
  • Les bagages ne sont pas proprement examinés pour ne pas faire attendre les touristes. 
  • L’Anti-Drug and Smuggling Unit manque d’équipements comme les testeurs pour drogue ou des émetteurs pour retracer les bagages et colis suspects.
  • Pas de chien renifleur dans le hall d’arrivées.
  • Il faut amender la Dangerous Drugs Act pour autoriser le passage des mules aux rayons X. 
  • Il faut contrôler les passagers dans la loge privée et le VIP Lounge. 

Port

La commission souligne que la drogue est transportée par des navires-cargos ou des navires commerciaux. Les colis sont balancés à la mer et récupérés par des petites embarcations. La commission est au courant que des trafiquants emploient des travailleurs du port ou de l’aéroport pour faire sortir la drogue.

  • La circulation des petites embarcations doit être régulée.
  • Seuls 5 % des conteneurs passent par le scan. La commission questionne la politique de la Mauritius Revenue Authority sur le scan de « very small amount of containers ». 
  • La zone portuaire est trop vaste (d’Albion à Baie-du-Tombeau). Il faut des patrouilles avec l’aide de la National Coast Guard au large du parc de conteneurs et dans la zone portuaire. 
  • Plus de caméras de surveillance dans la zone portuaire et limiter l’accès au parc de conteneurs au public. 

National Coast Guard

  • La commission déplore un manque d’équipements pour retracer et surveiller les eaux territoriales. 
  • La National Coast Guard doit pouvoir retracer et conserver des données sur les hors-bord.
  • La National Coast Guard n’est pas équipée de drones pour patrouiller certaines zones difficiles d’accès.
 

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