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Les descendants des esclaves au Suriname acceptent les excuses du roi des Pays-Bas

 

Les descendants d'esclaves africains et peuples autochtones du Suriname ont accepté lundi les excuses, présentées en 2023, du roi des Pays-Bas Willem-Alexander pour l'esclavage dans cette ancienne colonie néerlandaise, lors d'une cérémonie à huis-clos rapportée par les Services de communication du Suriname (CDS).

"Nous acceptons les excuses et la demande de pardon dans la pleine conviction que le roi, avec une conscience claire, souhaite coopérer à la guérison et à la restauration", a affirmé Wilgo Ommen, représentant des communautés autochtones.

Les Pays-Bas ont présenté des excuses officielles pour l'esclavage à travers l'ancien Premier ministre Mark Rutte en décembre 2022. En 2023, le roi a lui aussi présenté ses excuses.

Lors d'une réunion à huis-clos, les membres de la famille royale ont dialogué avec la présidente du Suriname, Jennifer Geerlings-Simons, et les autorités traditionnelles. Au nom du roi, le ministre néerlandais des Affaires étrangères, David van Weel, a annoncé un fonds de 66 millions d'euros pour des projets sociaux en faveur des descendants des esclaves et des peuples autochtones.

Le roi Willem-Alexander et la reine Maxima sont arrivés dimanche à Paramaribo pour une visite de trois jours au Suriname, qui a fêté le 25 novembre les 50 ans de son indépendance. Il "s'agit de la première visite de la famille royale depuis plus de quatre décennies", selon un communiqué diffusé dimanche.

Petit pays du nord de l'Amérique du Sud, miné depuis son indépendance en 1975 par des rébellions et des coups d'Etat, le Suriname dispose d'importantes réserves pétrolières offshore découvertes récemment.

Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été interrompues en 1982 pendant le régime militaire de l'ancien dictateur Desi Bouterse.

Elles ont été rétablies avec le gouvernement démocratique en 1988, puis de nouveau rompues pendant la présidence de Desi Bouterse (2010-2020) dont la formation, le Parti national démocratique (NDP), est maintenant dirigée par la présidente Jennifer Geerlings-Simons.

"Lors de notre visite, nous n'éluderons pas l'histoire ni ses éléments douloureux, tels que l'esclavage. Je suis conscient de l'importance de ce sujet pour les descendants des personnes réduites en esclavage et pour les communautés autochtones. Nous sommes désireux de dialoguer avec eux", avait affirmé le roi dans la matinée.

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