
Le Hamas devrait libérer tôt lundi les otages israéliens encore en vie pour ouvrir la voie à la prochaine étape du plan du président américain Donald Trump pour Gaza.
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Voici les derniers développements, alors qu'un sommet international doit avoir lieu en Egypte autour de M. Trump.
Echange d'otages contre prisonniers
En vertu de l'accord, doivent être rendus à Israël avant lundi 09H00 GMT les 48 otages ou dépouilles d'otages encore retenus dans la bande de Gaza, parmi lesquels 20 sont vivants.
Concernant ceux qui sont morts, l'armée israélienne pense qu'ils ne seront pas tous rendus lundi. Un organisme international aidera à les localiser le cas échéant, selon la porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
En échange, Israël doit libérer 250 Palestiniens détenus pour des "raisons de sécurité", dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le début de la guerre.
Le Hamas et ses alliés ont "terminé les préparatifs" en vue de la libération prévue lundi des otages vivants, mais le mouvement palestinien continue d'exiger la libération de chefs palestiniens par Israël dans le cadre de l'échange, ont indiqué dimanche à l'AFP deux sources proches de négociations et du Hamas.
"Sommet pour la paix"
Les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et américain Donald Trump présideront lundi à Charm el-Cheikh un "sommet pour la paix" consacré à Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Ni Israël ni le Hamas ne participeront à la réunion. L'Iran non plus, car ses responsables ne souhaitent pas "dialoguer avec des homologues qui ont attaqué le peuple iranien et continuent de nous menacer et de nous sanctionner", en référence aux Etats-Unis.
Selon Le Caire, les pays représentés sont: Egypte, Etats-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Jordanie, Turquie, Indonésie, Emirats arabes unis, Pakistan, Inde, Bahreïn, Koweït, Oman, Chypre, Grèce, Azerbaïdjan, Espagne, Arménie, Hongrie, Norvège et Pays-Bas. Le Canada aussi en sera, par l'intermédiaire de son Premier ministre Mark Carney.
"Garants" de l'accord
Lors de ce sommet, les pays médiateurs doivent signer un document garantissant l'application de l'accord, a indiqué à l'AFP une source diplomatique sous couvert de l'anonymat.
"Les signataires en seront les garants : les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et probablement la Turquie", a indiqué cette source.
Les points en suspens
Selon une source du Hamas, le mouvement palestinien a renoncé à participer à la gouvernance future de Gaza, où il s'était emparé du pouvoir en 2007.
En revanche, la direction du Hamas semble unanime à rejeter le désarmement du mouvement, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne notamment, un autre point essentiel du plan américain.
Un haut responsable du Hamas, Hossam Badran, a mis en garde contre des négociations "difficiles" pour la prochaine phase du plan Trump, qui prévoit, outre le désarmement du Hamas, l'exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien de Gaza.
Israël proclame la victoire
"Ensemble, nous avons accompli d'immenses victoires, des victoires qui ont stupéfié le monde entier. Et je veux vous le dire: partout où nous avons combattu, nous avons remporté la victoire, mais en même temps, je dois vous dire que la lutte n'est pas terminée", a dit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une allocution télévisée.
"Nous avons encore de très grands défis sécuritaires devant nous. Certains de nos ennemis tentent de se rétablir pour nous attaquer de nouveau, et comme on dit chez nous, on s'en occupe", a ajouté M. Netanyahu sans plus de précisions.
Avant lui, le chef d'état-major, Eyal Zamir, a revendiqué lui aussi une "victoire sur le Hamas".
Retours massifs au milieu des ruines
Des centaines de milliers de déplacés se sont mis en route aux premières heures du cessez-le-feu vers le nord de la bande de Gaza, cible principale de la dernière phase de l'offensive israélienne, pour ne retrouver souvent que des ruines. Environ 500.000 personnes, selon la Défense civile, étaient rentrées samedi dans le nord.
200 camions chargé d'aide sont entrés dimanche par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, dont 6 camions de diesel et 5 camions de gaz de cuisine. C'est la première fois en 7 mois que du gaz de cuisine entre à Gaza.

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