Les dépenses médicales des Mauriciens dans le privé en 2014 ont dépassé le budget de l’État à la Santé

Rs 10,8 milliards. C’est la somme que représentent les dépenses médicales des Mauriciens dans le privé en 2014 ; chiffre dépassant le budget alloué par l’État au ministère de la Santé en 2014, qui est de Rs 9,2 milliards.

Ces chiffres ont été communiqués jeudi matin 5 mai par le ministre de la Santé Anil Gayan lors du lancement d’un rapport sur les dépenses médicales des Mauriciens [Survey Report on Household out-of-pocket Expenditure on Health] à l’hôtel Intercontinental à Balaclava. Premier constat du rapport : les dépenses médicales des Mauriciens dans le privé dépassent le budget du ministère de la Santé. Ce constat a été lors d’une étude menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’année 2014. Ce sont les produits pharmaceutiques qui constituent le principal item des dépenses : Rs 2,9 milliards. Viennent ensuite les frais des équipements et autres produits utilisés dans le traitement des malades. Une somme de Rs 2,1 milliard a été dépensée pour ces items. Les honoraires aux médecins et spécialistes s’élèvent à Rs 1,2 milliard. De cette somme, Rs 3,5 millions ont été dépensées par les Rodriguais pour leur voyage à l’île Maurice pour des traitements. Le rapport fait aussi état des sommes consacrées aux cliniques, services de laboratoire, traitements chez les dentistes et opticiens, à l’acquisition des lunettes, à l’échographie, au transport et les frais de déplacements des patients à l’étranger. Les pays les plus sollicités pour des traitements : l’Afrique du Sud, l’île de La Réunion, l’Inde et la France.

Appel d’Anil Gayan aux Mauriciens

Le ministre de la Santé Anil Gayan, dans une déclaration aux journalistes après la présentation de ce rapport, lance un appel aux Mauriciens pour qu’ils mènent une vie plus saine. Cela, dit-il, allégera le fardeau en matière de dépenses médicales : « J’aurais souhaité que les gens n’aillent plus à l’hôpital. Malheureusement, on ne peut empêcher que les gens tombent malade. C’est pourquoi je continue à faire un appel aux Mauriciens pour qu’ils mènent une vie saine », affirme Anil Gayan.

Anoop Dhookeeya