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Les défis du mouvement syndical

Chaque nouvelle année apporte son lot de défis tant dans le monde du travail que dans les autres secteurs d’activités. Pour la classe syndicale, 2016 sera une année décisive pour l’avenir des travailleurs.

Reeaz Chuttoo: « Une année difficile pour les travailleurs »

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/div> « La trop grande dépendance du gouvernement sur le secteur privé est un mauvais présage pour les travailleurs », estime le secrétaire de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP). D’où son appel pour une mobilisation syndicale permanente en 2016 pour contrer les visées patronales. Reeaz Chuttoo craint que cette dépendance pousse le gouvernement à faire de grandes concessions au secteur privé dans le cadre des amendements qui seront apportés à l’Employment Relations Act et l’Employment Rights Act. Le secrétaire de la CTSP appréhende surtout l’introduction des « labour brokers » dans la nouvelle législation. C’est-à-dire, l’émergence des agents recruteurs pour fournir de la main-d’œuvre aux compagnies du secteur privé. Selon lui, les employés concernés - des contractuels - seront sous la responsabilité directe des agents recruteurs et non sous celle des compagnies où ils travaillent. Pour Reeaz Chuttoo, « l’introduction d’une telle clause signifierait la mort du mouvement syndical à Maurice ». Il appelle à une mobilisation syndicale pour faire obstacle à cet éventuel projet.

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Devanand Ramjuttun: « Négociations et actions »

 
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2016 sera aussi une année charnière pour les syndicats de l’industrie sucrière. Car, avec la dissolution de la Mauritius Sugar Producers Association, il est prévu que les négociations en vue du renouvellement de l’accord collectif se feront au niveau de chaque industrie. On sent la poudre. « Nous allons insister pour que les prochaines négociations aient lieu au niveau national », tonne Devanand Ramjuttun, un des principaux dirigeants du Joint Negotiating Panel de l’industrie sucrière. Pour soutenir ses arguments, le syndicaliste estime que les négociations au niveau de chaque industrie vont poser un problème, car les salaires et conditions de service dans ce secteur ont toujours fait l’objet de consultations au niveau national. Ce qui fait que les salaires et conditions de service ont toujours été les mêmes au niveau de chaque industrie. Il explique que les négociations au niveau de chaque industrie briseraient cette uniformité, notamment au niveau des salaires. Ce qui va à l’encontre de la convention 100 de l’Organisation Internationale du Travail et de l’Employment Rights Act. C’est-à-dire salaire égal pour travail égal.  Devanand Ramjuttun prévoit des actions syndicales d’envergure en 2016 pour forcer le gouvernement à imposer une instance nationale pour les prochaines négociations qui devraient débuter en juillet. Soulignons que l’accord collectif en cours va expirer le 31 décembre 2017.   [row custom_class=""][/row]

Deepak Benydin: « Nettoyage des corps paraétatiques »

 
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Deepak Benydin, président de la Federation of Parastatal Bodies & Other Unions (FPBOU), estime que l’année 2016 devrait être le grand nettoyage des corps paraétatiques. Il reconnaît que le service laisse encore à désirer au sein de certaines compagnies parapubliques. Il parle de « gaspillages de fonds publics ». À cet effet, il parle d’équipements neufs qui ne sont toujours pas utilisés. Le président syndical presse le gouvernement pour tenir sa promesse. C'est-à-dire de placer des personnes compétentes à la tête de ces institutions. Il estime aussi que les membres des conseils d'administration des corps paraétatiques doivent passer un test d'évaluation chaque année pour savoir s'ils répondent bien à leurs responsabilités. Cela, car ils sont payés des deniers publics. L'amélioration des conditions de service des employés des corps paraétatiques figure aussi à son agenda pour 2016. Son cheval de bataille sera un alignement des salaires et conditions de service des corps paraétatiques sur ceux de la Fonction publique. Deepak Benydin mènera aussi un lobby auprès des autorités pour la création d'un ministère séparé pour les corps paraétatiques et d'une ‘Parastatal Service Commission’ pour une harmonisation des conditions de travail dans ce secteur. [row custom_class=""][/row]  

Fonction publique: PRB, la grande attente

La grande attente pour 2016 est la publication du rapport du PRB. Le président du Mauritius Labour Congress souhaite que le PRB travaille en toute indépendance. Haniff Peerun avance que les fonctionnaires attendent beaucoup du gouvernement Lepep et surtout après la vision 2030 énoncée par le Premier ministre. Il s'attend à ce que le gouvernement améliore les conditions de service et les salaires pour que les fonctionnaires puissent devenir vraiment le vecteur d'une île Maurice moderne et efficace. Le rapport est attendu au premier trimestre de 2016.
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