Plusieurs problèmes ont été notés lors du déroulement des élections le 7 novembre et lors du décompte le lendemain. Si la commission électorale avait affirmé, en conférence de presse la semaine dernière, que 6 813 électeurs ne figuraient plus sur liste, par contre, un coup d’œil au registre pour 2014 et 2019 indique un chiffre de 10 741 électeurs.
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Ils sont nombreux à avoir fait part de leur indignation et colère en découvrant que leurs noms ne figuraient pas sur le registre électoral. Ce qui fait que ces milliers de Mauriciens n’ont pu voter le 7 novembre dernier. Si ces électeurs n’ont pas manqué de faire entendre leurs récriminations dans les centres de vote, ils ont aussi pris d’assaut les réseaux sociaux.
Pour ce qui est des chiffres, le Commission électorale avait, dans une conférence de presse, annoncé un chiffre de 6 813 personnes qui n’avaient pu accomplir leur devoir civique pour cette raison. Mais, selon nos calculs, en nous basant sur les chiffres du registre électoral pour toutes les circonscriptions de Maurice pour les années 2014 et 2019, on arrive à un total de 10 741 noms qui ne figurent plus dans ce registre.
Il est aussi noté que, sur le plan démographique, le nombre d’électeurs a augmenté dans 11 circonscriptions. Pour le reste, c’est-à-dire, les neufs autres, ce nombre a baissé. Les chiffres varient de -313 à -2 074 comme l’indiquent les données suivantes : no 1 (-920) ; no 2 (-1 232) ; no 3 (-1 169) ; no 4 (-947) ; no 16 (-1 513) ; no 17 (-1 639) ; no 18 (-934) ; no 19 (-2 074) ; et no 20 (-313).
Outre la « disparition » de ces milliers de noms de la liste officielle des électeurs, d’autres couacs ont été notés les 7 et 8 novembre : retard pour le début de l’exercice du décompte des voix, retard dans la proclamation des résultats souvent intervenue tard dans la soirée du 8 au 9 novembre dans certaines circonscription et différence dans les chiffres lors des ‘recounts’ à la demande de certains candidats, entre autres.
Le Défi Quotidien a essayé d’avoir les explications de la Commission électorale à ce sujet, mais personne n’était disponible pour répondre à nos questions. Du côté des deux principaux partis de l’opposition, ils préfèrent attendre la réunion de leur bureau politique avant de faire des commentaires et décider de la marche à suivre.
Quand un nouveau décompte change la donne
L’exercice d’un nouveau décompte des bulletins a donné des résultats différents dans quatre circonscriptions : no 1, no 5, no 15 et no 19.
À Grande-Rivière Nord-Ouest/Port-Louis Ouest (1), la candidate du MMM Arianne Navarre-Marie a été coiffée au poteau par Patrice Armance, candidat de l’Alliance Nationale (AN). Cela après un recount. Elle est ainsi passée de la 3e à la 4e place avec 9 152 voix contre 9 199 voix pour le candidat Armance, soit avec une différence de 47 voix. Au final, Arianne Navarre-Marie a pu être repêchée grâce au Best Loser System. La même situation s’est produite à Pamplemousses/Triolet (5). Là, l’écart de voix a été plus conséquent entre le candidat de l’AN, Ranjiv Woochit (19 312) et Jairajsing Luchoo candidat de l’alliance Morisien (19 020). Ce qui fait une différence de 292 voix.
À La Caverne/Phœnix (15), le candidat de l’Alliance Morisien (AM), Gilbert Bablee, a pu se faire élire de justesse. En quatrième position au premier décompte des voix, il a pu se hisser à la troisième place et ainsi se faire élire à la place du candidat de l’AN, Cader Sayed-Hossen qui a comptabilisé 15 565 voix contre 15 614 pour Gilbert Bablee. Ce qui fait une différence de 49 voix.
À Stanley/Rose-Hill (19), Ivan Collendavelloo a failli laisser des plumes face à la néophyte du MMM, Jenny Adébiro. Cette dernière menait devant le candidat de l’AM. Mais quand les bulletins ont été de nouveau comptabilisés, elle a été reléguée à la 4e place avec 8 867 voix contre 8 959 voix pour Ivan Collendavelloo. Ce qui représente une différence de 92 voix.
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