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Les Conseillers de Bambous: « le village où l’on se permet tout »

Désiré John Claudius Anselin, président du conseil de village de Bambous, se plaint de l’insuffisance d’un budget pour réaliser des projets ambitieux. Bambous connait de nombreux problèmes administratifs, infrastructurels, sociaux. La présence d’un dépotoir à La Chaumière, dit-il, pourrit l’environnement et serait la cause de la mauvaise étiquette attribuée à la localité. Le village de Bambous, dans la circonscription no 14 (Savanne-Rivière-Noire). C’est la seule circonscription où les trois élus sont issus de la défunte alliance PTr-MMM, en l’occurrence Alan Ganoo, Joe Lesjongard et Ezra Jhuboo, comme l’expliquent Désiré John Claudius Anselin, président du conseil de village et deux conseillers, tous de l’opposition. « Avec un Capital Budget de Rs 923 000, nous avions le projet de construire un centre polyvalent. Nous avons soumis une demande auprès du conseil de district pour le réaliser en deux phases. Le ministère des Collectivités locales nous a fait savoir, à travers le conseil de district, que notre demande était rejetée.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12640","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-20805","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"L\u2019abribus en face de l\u2019\u00e9glise a \u00e9t\u00e9 enlev\u00e9."}}]] L’abribus en face de l’église a été enlevé.

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Manque de dynamisme

Notre gros problème : le Capital Budget à notre disposition suffit à peine pour aller de l’avant avec ce projet. Après tout, nous ne sommes pas le premier village à réclamer qu’un projet soit exécuté en deux phases. Le projet de Cascavelle n’a-t-il pas été réalisé ainsi ? Idem pour le village de Surinam. Nous ne comprenons pas pourquoi on nous interdit de réaliser un projet en deux phases. Cela aurait constitué une source de revenus pour le conseil et aurait permis de réaliser davantage d’activités dans le village. Les villageois en sortiraient gagnants : ils disposeraient d’un hall pour toutes sortes d’activités. Les dames y pratiqueraient la zumba ; les jeunes disposeraient d’activités indoor ou sociales. À cause du véto des autorités centrales, nous ne pouvons plus rêver de projets ambitieux, pour développer le village. »
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12639","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-20804","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Rue inond\u00e9e."}}]] Rue inondée.

John Anselin regrette que le conseil de district ne soutienne pas suffisamment le conseil de village. Il reproche à la nouvelle Chief Executive sa manière d’opérer. « Je ne connais même pas son nom et il est très difficile d’obtenir une rencontre avec elle. Sa prédécesseur, Mme Bhujoharry, était bien plus accessible, ouverte aux suggestions. Les choses bougeaient. Depuis la venue de la nouvelle CE en février dernier, tout tourne au ralenti au conseil de district de Rivière-Noire », argue-t-il.

Village dépotoir ?

Balmick Jeetun, membre du conseil du village, déplore que l’on prenne trop de liberté avec Bambous. « Nous avons un lieu, à La Chaumière, qui accueille les déchets venus de tous les coins de l’île. Ces déchets sont recyclés. Ce qui n’est pas biodégradable est renvoyé à Mare Chicose. L’opération est en cours depuis plus de quatre ans. Depuis janvier, l’odeur répugnante est devenue insupportable. Les habitants de Bambous vivent une situation très difficile », explique-t-il. Le conseiller assure que le volume des déchets augmente de jour en jour. « Quand souffle le vent du Nord, l’air devient irrespirable à Bambous. Il faut absolument délocaliser ce dépotoir. Et le pire est à venir : nous avons appris que les autorités envisagent d’y incinérer les déchets cliniques (‘clinical waste’). Par le passé, les déchets amoncelés sur la montagne Saint-Pierre avaient contaminé l’eau potable. Les habitants avaient dû manifester pour que le problème soit résolu. Les habitants ont l’impression qu’ils sont quantité négligeable et que l’on peut tout se permettre à Bambous, au mépris de l’environnement. Notre localité semble étiquetée ‘bad neighbourhood development’. Outre de devoir subir les effets d’un dépotoir, il faut supporter le concasseur qui produit beaucoup de poussière, les inconvénients de l’élevage des cochons. On projette désormais de brûler les ordures pour produire de l’électricité. Oui, on veut tout faire à Bambous ! Si cela continue ainsi, les habitants vont finir par redescendre dans la rue », soutient-il. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12641","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-20806","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"La Chaumi\u00e8re."}}]]  
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