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Les confidences de Sarita Boodhoo

Sarita Boodhoo fait partie de ceux qui ont œuvré pour que l’Unesco reconnaisse le Geet gawai, ce chant folklorique en bhojpuri, comme patrimoine culturel mondial. La rubrique Si j’étais lui consacre sa page cette semaine.

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Si j’étais... plus jeune
J’aurais fait le même parcours pour défendre la culture de mon pays.

...un homme connu
Mon époux, Harish Boodhoo, que je connais depuis 47 ans. Il est tout pour moi. C’est mon âme sœur.

...Premier ministre
J’aurais fait tout ce qui est en mon pouvoir pour faire avancer davantage le pays.

...une mesure gouvernementale
Je serais une loi pour lutter contre la corruption.

...Dieu
J’estime que Dieu est en moi. Cependant, je travaillerais pour que la paix et le bonheur règnent dans le monde. 

...une destination
Bénarès en Inde. En 2008, à la suite d’une complication cardiaque, j’ai bien failli mourir là-bas. Comme je sentais que la fin était proche, j’avais demandé à Harish de ne pas rapatrier ma dépouille à Maurice. J’avais envie d’être incinérée là-bas. Mais finalement, je m’en suis sortie. Désormais, je me sens liée à cette ville.

...la machine à remonter le temps
J’aurais aimé revivre le 12 mars 1968, soit la date où le pays a accédé à son indépendance. Je pense que c’est une très bonne chose, dans le sens que cela nous permet d’avoir une identité propre.

...une bouteille à la mer
J’aurais voulu transporter un message d’amour.

...un animal domestique
Max, le bulldog de mon neveu, que je considère comme un membre de la famille. 

...une date
Le 1er décembre 2016, date à laquelle le Geet gawai a été inscrit comme patrimoine culturel immatériel par l’Unesco. C’est une fierté pour moi comme pour tout le pays.

...un phénomène naturel
La rosée du matin, pour sa fraîcheur.

...un péché mignon
Le chocolat. Il suffit que je me mette à écrire un livre pour que je commence à en manger. J’ai une préférence pour les chocolats avec des noix.

...un mot
Aum. C’est un mot qui me connecte directement avec le cosmos.

...une série télévisée
Je ne regarde pratiquement pas la télévision, mais s’il y a bien une série que j’aime, c’est bien Kyon ke saas bhi kabhi bahu thi.

...une histoire d’amour
Celle de Paul et Virginie. Ces personnages de Bernardin de St Pierre ont su trouver le courage pour lutter contre les préjugés et vivre leur amour.

...un sobriquet
Didi, qui signifie grande sœur en bhojpuri. Quand je suis en Inde, on m’appelle didi (rires).

...le dernier repas avant mon exécution
Des faratas, parce qu’ils me rappellent ceux que préparait ma mère.

 

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