- Un avocat dans le viseur de la police
Shakil Pravir Ramsoonder, l’un des administrateurs de la page « Sel Solution Revolution », créée en juin 2020 et très suivie sur Facebook avec 104 000 membres, a été interpellé par la Police Head Quarters Special Striking Team (PHQ SST). En cette période de campagne électorale, les Casernes Centrales intensifient leurs actions.
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Le vendredi 27 septembre, cet internaute a été ciblé lors d’une opération menée par les enquêteurs de cette unité, dirigée par le tandem Gungadin/Jagai, qui a débuté vers 8 heures. Munis d’un mandat de perquisition émis par le tribunal d’Upper Plaines Wilhems (Curepipe), les policiers ont débarqué à Solferino, Vacoas, où réside Shakil Ramsoonder.
Cette descente policière s’inscrit dans le cadre de l’ouverture de plusieurs enquêtes pour violation de la loi sur les technologies de l'information et de la communication (ICT Act). Depuis quelques années, la police avait reçu plusieurs plaintes d'internautes qui avaient dénoncé des publications sur la page ‘Sel Solution Revolution’.
Avec la coopération de Facebook, les limiers ont pu obtenir des adresses IP. Ce qui a conduit à cette descente, ce vendredi, chez Shakil Ramsoonder.
Lors d’une fouille à son domicile, son téléphone cellulaire a été saisi. L’internaute a été emmené au siège de la SST avant d’être remis aux enquêteurs de la Cybercrime Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID). La police a commencé l’examen de son téléphone cellulaire.
Lors de son interrogatoire, en présence de ses avocats Kushal Bansoodeb et Rashmi Sumbal, il a avoué être l’un des Admins (administrateurs) de la page ‘Sel Solution Revolution’. Vendredi après-midi après son interrogatoire, ce Vacoasien a été autorisé à rentrer chez lui. Les enquêteurs attendent maintenant le rapport du contenu de son téléphone cellulaire pour décider de la marche à suivre. À ce stade, il n’est pas prévu qu’il fasse l’objet des charges provisoires.
D’autre part, du côté des Casernes Centrales, après Shakil Ramsoonder, les limiers ont déjà établi une liste de suspects qui risquent d’être inquiétés en raison de leurs liens avec la page ‘Sel Solution Revolution’. Le nom d’un avocat ayant eu des démêlés avec une unité policière en particulier est cité avec insistance. Il est suspecté de tirer les ficelles de la page en question. L’enquête policière suit son cours.
Des internautes : « La liberté d’expression est morte »
Cette intervention policière est décriée sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation et l’incompréhension parmi de nombreux Facebookers après que Shakil Ramsoonder a été embarqué. Le timing de l’intervention des policiers (une vingtaine), a été vivement critiqué, notamment en raison de la santé fragilisée de Shakil Ramsoonder. « Il souffre de lupus, une maladie rare et grave, faites attention, il peut faire un arrêt cardiaque », écrit Daniella N.
De son côté, un autre Facebooker, sous couvert d’anonymat, ne mâche pas ses mots pour s’élever contre cette descente : « Si to koz kont zot, zot ramas twa, liberté d’expression fini mort. »
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