« Les avocats de Maminiaina Ravatomanga ont soumis une demande pour qu’il puisse quitter Maurice », affirme Bérenger 

Paul Bérenger, Premier ministre par intérim, a révélé que les avocats de l’homme d’affaires malgache Maminiaina Ravatomanga ont soumis une demande afin qu’il puisse quitter Maurice « cet après-midi ou demain après-midi ». « S’il n’y a aucune justification légale pour le retenir, il sera autorisé à partir », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 15 octobre.

Le chef du gouvernement par intérim est également revenu sur les circonstances entourant l’atterrissage d’un jet privé en provenance de Madagascar dans la nuit du 11 au 12 octobre. À bord se trouvaient l’ancien Premier ministre malgache, Christian Louis Ntsay, l’homme d’affaires Maminiaina Ravatomanga, leurs épouses respectives ainsi que les membres de l’équipage, alors que la Grande Île traverse une grave crise politique.

Paul Bérenger a affirmé ne pas être entièrement convaincu par la justification avancée selon laquelle l’appareil aurait dû se poser à Maurice en raison d’un manque de carburant. « Il y a eu une pression morale, une pression intense (Ndlr : exercée sur l’Aviation civile) », a-t-il soutenu.

Il a retracé les grandes lignes des événements ayant suivi l’atterrissage. Selon les informations dont dispose Paul Bérenger, les passagers auraient été hébergés chez un ressortissant malgache détenteur d’un permis de résidence à Maurice.

« Dès que j’en ai été informé, une surveillance discrète a été mise en place. À un certain moment, l’ancien Premier ministre malgache a quitté la résidence pour s’installer dans un hôtel de la côte ouest », a indiqué Paul Bérenger.

Une enquête a été menée, mais « à notre connaissance, il n’a aucun investissement à Maurice. Et il est reparti avec son épouse à bord d’un vol commercial ».

Concernant Maminiaina Ravatomanga, Paul Bérenger a confirmé que l’homme d’affaires se trouve toujours à Maurice. « Une enquête est en cours (Ndlr : menée par la Financial Crimes Commission). Nous vivons dans un État de droit et devons respecter les procédures », a-t-il insisté.