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Les amendements à la Reform Institutions Act attendus : avoir un téléphone portable en prison sera un délit

Environ 500 téléphones portables sont saisis chaque année dans les prisons mauriciennes. Ils sont ensuite détruits.

L’administration pénitentiaire attend que la loi soit modifiée pour que la possession et l’utilisation d’un téléphone portable par un détenu soient qualifiés de délits. Le prisonnier pourra alors être condamné en justice, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Une réforme est attendue au sein des prisons dans le courant de l’année. Outre l’abolition des remises de peine automatiques (statutory remissions), la possession et l’utilisation d’un téléphone portable par un détenu seront qualifiés de délits. Dans la pratique, explique-t-on à la direction des services pénitentiaires, le cas sera référé à la police, puis le détenteur du téléphone sera traduit en justice pour possession d’objet prohibé en prison. « Nous sommes dans l’attente des amendements à la Reform Institutions Act pour pouvoir avancer en ce sens. » Une fois les amendements promulgués, des procédures strictes seront appliquées dans le but de stopper la circulation des téléphones cellulaires dans la population carcérale.

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Environ 500 téléphones portables sont saisis chaque année dans les sept prisons du pays (Richelieu, Petit-Verger, Grande-Rivière-Nord-Ouest, Beau-Bassin, New Wing, prison des femmes et Melrose). Des éléments de la Correctional and Emergency Response Team (CERT), qui effectuent les fouilles dans les prisons, avancent que cinq ou six portables sont saisis tous les mois par centre pénitentiaire. C’est à la prison centrale de Beau-Bassin et a l’Eastern High Security Prison de Melrose que le plus grand nombre de cellulaires sont trouvés. Ces objets prohibés entrent en prison par deux moyens : dans des projectiles lancés au-dessus du mur d’enceinte et dans les orifices corporels. 

Dans un entretien téléphonique avec un prisonnier purgeant une lourde peine pour trafic de drogue, Le Défi Plus a appris que c’est uniquement durant la soirée que les détenus utilisent les téléphones. Avant l’heure du réveil, précise-t-il, les portables sont désassemblés et les pièces sont cachées dans divers endroits de la prison. La majorité des prisonniers dissimulent les cartes SIM dans leur bouche, sous leur langue. 

Les gardiens, poursuit notre informateur, connaissent bien ces ruses. Toutefois, leurs moyens d’action actuels n’ont que peu d’effet sur le phénomène. « Quand nous trouvons un téléphone portable ou une carte SIM lors d’une fouille, le cas est signalé à la police. Mais faute de législation adéquate concernant la possession et l’utilisation de ces appareils en prison, la police ne donne pas suite aux dépositions », explique des membres de la CERT. 

Un scanner corporel bientôt en opération

L’administration pénitentiaire a fait l’acquisition d’un « full body scanner » (scanner corporel) qui sera bientôt mis en opération dans l’ancienne Medical Unit de la prison centrale de Beau-Bassin. L’appareil remplacera les fouilles au corps (« rub-down search » et « strip search ») effectuées par les éléments de la CERT au moment où les prisonniers sont placés en cellule. Les fouilles visent à chercher tout objet prohibé, comme de la drogue et un téléphone portable. Les gardiens de prison devront également se soumettre à ce nouveau protocole.

 

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