Les agents municipaux confisquent ses articles : un colporteur les accuse de vol de porte-monnaie

Ridwan B., âgé de 30 ans, est marchand ambulant. Tous les matins, cet habitant de Plaine-Verte arpente les rues de la capitale pour écouler ses articles. Vendredi , il s’est installé rue Sir William Newton, à Port-Louis, pour vendre des vestes (jackets). Soudain, les agents municipaux sont intervenus.

« Je retirais de l’argent de mon porte-monnaie pour donner le change à deux clientes. Une voiture s’est arrêtée à ma hauteur. Je n’ai pas eu le temps de réagir. Trois agents de la municipalité de Port-Louis ont confisqué mes articles qui étaient installés sur un drap. Avant de quitter les lieux, ils m’ont demandé de venir les voir à la mairie », nous raconte Ridwan B.

« C’est après le départ des officiers que je me suis rendu compte que mon portefeuille était tombé sur le drap au cours de l’intervention de ces agents municipaux. Le portefeuille contenait Rs 650 et des documents importants », indique le colporteur. Sans tarder, il s’est précipité à la mairie de la capitale pour réclamer son porte-monnaie.

« Je me suis renseigné auprès des officiers qui avaient confisqué mes articles. Après une demi-heure, ils m’ont assuré qu’il n’y avait aucun porte-monnaie dans le drap », s’indigne Ridwan. « Je ne veux pas l’argent, je souhaite que les officiers me rendent le portefeuille avec ma carte d’identité », fait-il valoir. Pour faire entendre sa voix, Ridwan a dû déposer une main courante, au poste de police de Pope Hennessy pour le vol de son porte-monnaie. Puis il s’est dirigé à la rédaction d’Xplik ou K.

Contacté au téléphone, le secrétaire de la mairie nous a déclaré : « La personne doit déposer une plainte à la police. Laissons les policiers mener leur enquête. Nous avons confiance en eux. Ce genre d’allégation contre les membres de notre personnel est courant venant de marchands ambulants. Ces officiers chargés de saisir les articles accomplissent une tâche fastidieuse et dangereuse. Parfois, ils sont victimes d’agression. C’est très compliqué. »