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Les accouchements en confinement : joie, stress et angoisse s’entremêlent

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C'est une expérience inédite et angoissante que vivent les femmes qui sont devenues mamans pendant le confinement. Cette expérience, heureuse s'accompagne de son lot d'inconvénients en cette période. 


Nadine Commarmond
Nadine Commarmond et son compagnon Kevin sont les heureux parents de la petite Heaven.

Nadine Commarmond : « J’ai essayé de me concentrer sur l'accouchement, même si j'avais le coeur gros »

Devenir maman est une étape majeure dans la vie d’une femme. C’est un événement heureux, mais en pleine période de crise sanitaire, il s’accompagne parfois d’une certaine tristesse. Tel est le cas pour Nadine Commarmond qui a accouché le 22 mars dernier d’une petite fille prénommée Heaven. 

« J'étais plus triste que stressée de ne pas pouvoir vivre ce moment avec mon compagnon Kevin. C’était un moment que j'avais imaginé tout au long de ma grossesse et j'étais déçue. Je voulais le partager avec ma famille », explique-t-elle.

En effet, 24 heures avant son accouchement, Nadine apprend qu'elle doit faire le test PCR d'après le nouveau protocole de la clinique avant d'être admise. Bonjour l’angoisse ! « C'était un stress additionnel pour moi surtout avec les hormones de fin de grossesse.

Finalement, j’ai eu les résultats du test après mon accouchement », explique-t-elle. Avant d’accoucher, elle a déposé son fils de 8 ans chez ses parents et à son arrivée à la clinique, elle apprend que son compagnon qui souhaitait assister à l'accouchement ne pourra pas le faire en raison des restrictions sanitaires. « Il est resté avec moi avant et après l’accouchement », dit Nadine qui, toutefois, n’a pas voulu se laisser gagner par le stress.  « J'ai essayé de me concentrer sur l'accouchement, même si j'avais le cœur gros.

Pour n'arranger rien, j'ai eu un abcès à la dent le jour de mon accouchement », ajoute-t-elle. 
Les présentations officielles du bébé avec ses grands-parents se sont faites par appels vidéo. « C'était épuisant, une expérience inédite. Heureusement, je suis restée à la clinique seulement un jour », conclut-elle.


 

 


Nishina Dewnath-Beersing
Nishina Dewnath-Beersing, qui s’est mariée lors du confinement dernier, est devenue maman cette année.

Nishina Dewnath-Beersing : « J’avais plusieurs questions qui me trottaient dans la tête »

Les deux confinements sont sans conteste des moments mémorables pour Nishina Dewnath-Beersing. En 2020, elle s’est mariée en plein confinement et cette année, elle a accouché ! 

« Lorsque j'ai appris que j’allais accoucher en avril, je n’ai jamais pensé que Maurice allait être à nouveau en confinement. J’ai paniqué », confie-t-elle. Son gynécologue, étant injoignable pendant la première semaine de confinement, elle a contacté ses amis à l'étranger pour en savoir plus.  « J’avais plusieurs questions qui me trottaient dans la tête et ce sont mes amis qui m’ont rassuré », ajoute Nishina, dont la date d’accouchement a été avancée au 2 avril au lieu du 16 avril.

Outre le fait d’avoir à accoucher en plein confinement, la jeune maman avait deux autres sources de stress. En effet, son époux est un frontliner, il travaille à la prison et sa maman travaille dans le service de santé. « Le stress était perpétuel. Moi, je travaille comme caissière à la banque, mais j'ai été exemptée ». Ce n'est qu'après avoir fait le test PCR obligatoire avant l'admission à la clinique que Nishina Dewnath-Beersing s'est sentie rassurée. 

« Mon mari et moi étions négatifs, mais malgré cela, il n'a pas pu assister à l'accouchement. Notre fille est finalement née en bonne santé et au final, plus de peur que de mal ».


 

 


Stena Jean Pierre :
Stena Jean Pierre a accouché au second jour du confinement.

Stena Jean Pierre : « J’ai beaucoup pleuré ce jour-là, étant dans l'incertitude »


Stena Jean Pierre, qui habite à Nouvelle-France, a eu des sueurs froides lorsque la nouvelle du confinement est tombée la veille même de son accouchement. « J'étais à neuf mois de grossesse et je devais accoucher par césarienne le 10 mars, soit le premier jour du confinement », raconte cette jeune maman qui travaille comme conseillère clientèle.

« Mon époux n’a pas pu assister à l'accouchement comme cela a été le cas pour notre premier enfant et cela l’a beaucoup attristé. Avec les proches, nous avons fait des appels vidéo », raconte-t-elle. Sa fille prénommée Amy est venue au monde, mais son stress était loin d’être fini. En effet, elle devait sortir le 12 mars, mais l'annonce de Curepipe comme zone rouge le 11 a laissé la place à de nombreuses interrogations. 

« Je me demandais si on allait rester coincé à la clinique située dans la zone rouge et j’ai beaucoup pleuré ce jour-là, étant dans l'incertitude. J’ai appelé les stations de police et même les Casernes centrales, mais personne n’a été capable de me répondre. Ils m’ont seulement dit d'essayer de sortir le 11 et  c’est ce que j’ai fait. J’ai quitté la clinique à 22 h 30 », explique Stena.


 

 


Christine C.
Le confinement est venu chambouler les plans d'accouchement de Christine C.
 

Christine C. : « Mon mari n’a pas pu venir à Maurice pour l’accouchement »

Le confinement n’était pas le bienvenu pour Christine C. Installée au Gabon avec son époux et sa fille, elle avait pris la décision l'année dernière de revenir pour accoucher à Maurice, principalement pour des raisons sanitaires. « En novembre 2020, nous avons fait la quarantaine et nous avons fait environ sept tests PCR. Mon mari est reparti en janvier dans l’optique de revenir en avril pour l’accouchement ». 

En apprenant que les frontières allaient être fermées et qu'on allait entrer en confinement, elle avait des questions plein la tête. « J’ai essayé d'avoir plus d'informations, mais en vain. On a donc vécu au jour le jour », dit Christine C. qui a fini par accoucher le 1er avril au lieu du 6. « Je suis partie en urgence à la clinique où j’ai fait un test PCR sur place. J’avais des douleurs et on m’a mis dans une salle d'isolement en attendant le résultat qui allait tomber dans une heure. J'étais déjà dilatée à 3 cm et l'on m'a dirigé tout de suite en salle d'opération.

Mon frère, qui était avec moi, n’a pas pu venir dans  la chambre ». Cette expérience du confinement n'a pas été des plus simples pour Christine C. avec la présentation du bébé par vidéo à son mari, sa fille de deux ans et ses parents.


 

 

 

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