L’Algérie c’est mes origines... La France m’a donné mon éducation... Maurice a fait de moi la femme que je suis."
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Ancienne responsable marketing de Zee TV à Maurice, Leila Djakour-Ghurburrun a changé de domaine et s’est lancé dans les finances. Manager Strategic Partnership & Business Development pour Swan Capital Markets, elle entame ses nouvelles responsabilités sereinement et passionnément !
« Je n’aurai jamais imaginé qu’un jour je travaillerai dans le monde de la finance. Et j’ai découvert le secteur fascinant de l’investissement, des marchés boursiers. Il y a aussi la complexité des compagnies et la panoplie d’instruments pour accompagner les clients dans leur développement », confie Leila Djakour-Ghurburrun.
D’origine algérienne, elle était dans la communication et l’évènementiel pendant plus de dix ans. Puis, elle a créé sa propre compagnie et a ensuite rejoint l’équipe de Zee TV. Elle était responsable du marketing et du développement du marché océan Indien et de l’Afrique francophone.
Pur hasard
Mais depuis trois ans, elle a changé de voie professionnelle. C’est dans les finances qu’elle évolue.
Responsable de Strategic Partnership & Business Development de Swan Capital Markets, elle a rejoint la compagnie par pur hasard. « C’était un pur hasard ! J’ai été agréablement surprise par l’offre. C’est très motivant quand un grand groupe comme Swan décide d’investir en vous et vous forme. Ce qui démontre qu’on peut adapter ses connaissances et expertises. Les bases pour segmenter, analyser et identifier les besoins des différents marchés, afin d’élaborer la meilleure stratégie “ produit/service ” restent les mêmes. Il suffit d’y ajouter de la curiosité, l’envie d’apprendre et de ne pas avoir peur du changement », explique-t-elle.
Et son métier la passionne. Surtout la relation qui se crée avec le client et qui s’inscrit dans le temps. « C’est très satisfaisant de travailler en étroite collaboration avec le client, d’être à son écoute, de comprendre son histoire et ses projets. Il devient un partenaire et notre objectif principal est de le conseiller et de l’accompagner. J’aime les perspectives de développement et la collaboration au sein de l’équipe. C’est très motivant de travailler dans un environnement qui permet de valoriser les compétences de chaque membre de l’équipe au bénéfice du client et de l’organisation. »
Et pourtant, quand elle était jeune, elle voulait être Fashion designer, mais son père en avait décidé autrement. « Mon père m’avait dit : “ ce n’est pas un métier ” ! Mon rêve secret c’est de réaliser une série télé pour mettre en scène les gens extraordinaires que j’ai rencontrés et leur histoire hors du commun. »
Née en Algérie dans une fratrie de six enfants, Leila Djakour-Ghurburrun est reconnaissante envers sa famille qui l’a toujours soutenue.
« Il y a une énergie dans notre famille que j’ai du mal à décrire. Mes parents étaient très stricts, mais je ne les remercierai jamais assez pour leurs sacrifices et leur amour. Ce qui nous a permis de ne jamais baisser les bras, d’aimer et de respecter ceux qui nous entourent. Tous les enfants sont différents, mais le point commun c’est l’amour familial, l’empathie et le sens de l’humour. Quand on est ensemble, on a l’impression d’être dans un sitcom américain. »
Elle a passé son enfance en Algérie, mais c’est en France qu’elle a grandi et étudié. Elle a posé ses valises à Maurice, il y a plus de vingt ans pour le travail.
« Je suis Mauricienne ! L’Algérie c’est mes origines, ma culture associée à une histoire riche, à des parfums et des goûts. La France m’a donné mon éducation et une ouverture d’esprit. Et Maurice a fait de moi la femme que je suis. Enfin, les amis que j’ai rencontrés ici en tant qu’adulte font partie intégrante de ma vie. »
Une mère comblée
Mère de deux enfants : une fille de 21 ans et un garçon de 12 ans, Leila Djakour-Ghurburrun est fière d’eux. « Je suis tellement fière de mes deux enfants. Ils représentent le multiculturalisme mauricien qui leur donne leur beauté, leur force et leur richesse. Je leur apprends à être fiers de leur origine, à respecter chaque personne qu’ils croisent et je les pousse à rêver. Les deux réussissent très bien académiquement, mais ce qui me rend encore plus fière, c’est leur ouverture d’esprit, leur curiosité et leur sensibilité. Je peux écouter ma fille pendant des heures et j’adore l’éclat de rire de mon fils. »
Le cauchemar des profs de gym
« Je ne suis pas une sportive. Je commence une activité, j’arrête et je recommence... Je fais ça avec le golf depuis trois ans et je suis le cauchemar des profs de gym. Mais j’aime plein de choses, j’aime les gens et les nouveaux défis. »
Netflix : mon nouvel ami
Pendant son temps libre, Leila Djakour-Ghurburrun se consacre à un Master en Finance international qu’elle terminera bientôt. Mais elle trouve le temps de délecter des séries de télévision. Et « depuis le premier confinement l’année dernière, je me suis fait un nouvel ami : Netflix ».
Elle ne le fait pas très souvent la cuisine. Mais « je me suis entourée de copines qui cuisinent très bien et selon mes enfants, je fais la meilleure sauce salade au monde ! »
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