Les consommateurs peuvent enfin souffler. Les prix pour certains légumes commencent à chuter. Si le temps ne se détériore pas et ne vient pas affecter la production, d’autres baisses suivront dans les semaines à venir.
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La production se porte mieux, mais la récolte est difficile des fois dans certaines régions en raison de la pluie, indique Shemida Ramdewar-Emrith, présidente de la Vegetables & Fruits Auctioneers Association. Vivek Bhujun, directeur de Fresh Veggie Ltd, fait ressortir que la récolte est bonne pour certaines cultures, mais mauvaise pour d’autres. À titre d’exemple, certains légumes, tels que les carottes, chouchous et betteraves, ont eu une bonne récolte. D’autres, tels que les courgettes et concombres, sont touchés par le récent anticyclone, fait-il souligner.
Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association, explique que la production demeure stable en ce moment, car les planteurs ont pris des dispositions pour répondre aux besoins du marché. Farhad Jugon Abdool, planteur de légumes à Camp-Diable, partage le même avis. « Il y a un mois, nous avons fait la semence sur quatre hectares. Dans une quinzaine de jours, on aura des haricots et des herbes fines. Tandis que pour le giraumon, il nous faut attendre un mois pour faire la récolte », dit-il. « La récolte des fines herbes nécessite environ 45 jours, mais de manière générale la production se porte bien ».
Cette amélioration de la situation devrait avoir un impact positif sur les prix. « Durant ces derniers trois mois, le prix de plusieurs légumes a grimpé en flèche, mais ce ne serait plus le cas pour les prochaines semaines. Les prix des légumes qui ont une bonne récolte seront en baisse prochainement », rassure Vivek Bhujun. Farhad Jugon Abdool ne nous dit pas le contraire. Il est d’avis que le prix pour les herbes fines sera bientôt stable, car la production se tourne à plein régime.
De son côté, Shemida Ramdewar-Emrith constate une légère baisse de façon générale. « Les légumes, tels que bringelles, piments et giraumon se font toujours rares, d’où des prix élevés, mais les lalos, chouchous, brèdes, queues oignons, etc. sont en abondance. Comparé à l’année dernière durant la même période, la production, la récolte et les prix sont raisonnables cette fois-ci. La majorité des légumes sont disponibles sur le marché à travers l’île », ajoute notre interlocutrice.
Quelle est la situation au niveau de l’importation ?
Suren Surat, Chief Executive Officer (CEO) de SKC Surat, soutient que sa compagnie a importé des poivrons, brocolis et choux-fleurs. « L’importation se fait en petit volume, c’est-à-dire entre 200 kilos et 300 kilos. La livraison se fait par avion chaque semaine », soutient-il. Ce dernier tient à souligner qu’il n’y a aucune hausse de prix auprès des fournisseurs étrangers, mais c’est plutôt la fluctuation des devises et l’augmentation du coût de fret qui laissent désormais une facture salée.
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