Légumes : pourquoi les prix varient d’un marché à l'autre

Plus cher à Curepipe, plus abordable à Vacoas ou encore à Port-Louis… Les prix des légumes diffèrent dépendant des marchés. Les opérateurs attribuent cette variation des prix à deux facteurs  : les frais de transport et la production des légumes.

Lundi au Marché central. La pomme d’amour se vend à Rs 20 -Rs 25 le demi-kilo. Or, quelques kilomètres plus loin, notamment à Rose-Hill, le même produit coûte Rs 35 le demi-kilo. Au marché de Curepipe, il faut compter Rs 50 pour un demi-kilo de pomme d’amour. Comment expliquez ces variations dans les prix ? « L’explication est simple. Ce sont les frais de déplacement qui sont pris en considération dans la fixation des prix. Plus un maraîcher est éloigné du marché à l’encan, plus il a des frais à payer et cela se reflète sur les prix de vente », avance Isoop Soobadur, président de la Market Traders’ Association.

4 C’est le nombre de marchés à l’encan à Maurice. On les retrouve notamment à Port-Louis, Vacoas, Flacq et Goodlands.

Outre les frais de transport, Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association, attribue également cette fluctuation des prix à la production. « En hiver, il y a moins de production de légumes dans le centre de l’île. Ce qui explique que les prix sont plus élevés à Vacoas ou encore Curepipe.  Par contre, la production est meilleure sur les littoraux en raison d’un climat plus doux. Ainsi, à Flacq, Goodlands ou encore Port-Louis, les prix sont plus abordables dans la mesure où les légumes qui y sont en vente proviennent de ces régions  », explique notre interlocuteur. Par contre, souligne Kreepalloo Sunghoon, certains légumes tels que le chou ou le chouchou sont à meilleur marché dans le centre de l’île, leur production étant plus élevée dans cette partie du pays. « Il n’y a que la pomme de terre, l’oignon et l’ail qui connaissent très peu de fluctuation des prix, d’un marché à un autre, à Maurice », conclut notre interlocuteur.

Crédit photo : Mario Boutia