Légumes : les 3 raisons pourquoi les prix flambent après un cyclone

Il a suffi que le pays passe sous alerte cyclonique pour que les prix des légumes prennent l’ascenseur. Une flambée soudaine qui est la résultante de plusieurs facteurs.

Un surplus d’offre forcée Week-end dernier. Maurice est sous alerte cyclonique. Inquiets pour leur production, les planteurs ont pour premier réflexe de cueillir le maximum de légumes et de les mettre sur le marché. Il n’est donc pas étonnant de constater que les encans étaient submergés de légumes samedi, lundi et mardi derniers. Ce qui n’est pas sans conséquence. « Comme plus de légumes ont été cueillis, il en manque pour les jours à venir », indique Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association. Or, qui dit peu de légumes sur le marché, dit flambée des prix.

Une forte demande alimentée par la psychose 

C’est connu. Après un cyclone, les gens ont tendance à acheter plus de légumes par crainte de pénurie. « Au lieu d’acheter comme ils ont l’habitude 5 livres de pomme d’amour, certains consommateurs vont en prendre 8 livres. C’est la psychose cyclonique », explique Kreepalloo Sunghoon. Une situation qui pousse les grossistes à acheter eux aussi plus de légumes pour fournir le marché et se faire plus de profits. A titre d’exemple, un grossiste, qui achète habituellement 20 caisses de pomme d’amour à l’encan, s’en est procuré 25 caisses. Or, la loi économique oblige, toute hausse au niveau de la demande a un impact sur les prix qui ont tendance à monter en flèche. Ainsi, le prix d’une caisse de pomme d’amour est passé de Rs 600 le vendredi 3 février dernier à Rs 1 200 le mardi 7 février. Une hausse qui a été passée aux consommateurs. En vente à Rs 25 le demi-kilo la semaine dernière, la pomme d’amour a, en effet, vu son prix grimper à Rs 40 en début de semaine.

Une production orientée vers la baisse

Qui dit cyclone, dit accumulation d’eau dans certains champs. C’est en effet le cas sur les hauts plateaux et dans des régions marécageuses tels que Mon Choisy, Belle Mare et Riche Mare. Ce qui aura un impact sur la production dans les jours à venir. Elle devrait chuter de 35 % à 40 %, prévoit Kreepalloo Sunghoon. Il va sans dire qu’une production moindre égale à prix plus élevé. Les consommateurs sont prévenus.