Légumes : des consommateurs se plaignent des prix élevés

 Au marché central à Port-louis, la pomme d’amour se vend de Rs 50 à 90 le demi-kilo, dépendant de sa qualité. Ce qui fait tiquer beaucoup de consommateurs, car le climat hivernal a toujours rimé avec baisse de prix des légumes.

« C’est bien la première fois que le prix de la pomme d’amour avoisine les Rs 100 en hiver », explique un consommateur. Il pointe du doigt le prix d’affichage  de Rs 90 le demi-kilo. 

Pour lui, les maraîchers profitent de la forte vague inflationniste pour maintenir les prix à la hausse. « On parle des prix élevés des fertilisants, mais les planteurs ne bénéficient-ils pas des subventions et de plans d’aide du gouvernement ? J’estime que le gouvernement ne peut continuer à fermer les yeux sur ces prix. Je considère qu’ils sont abusifs, car c’est la classe pauvre et la classe moyenne qui sont les plus affectés », poursuit-il. 

Les maraîchers, pour leur part, insistent sur le fait que le prix des légumes à l’encan a augmenté. Ils indiquent qu’une caisse de 20 kg de pomme d’amour tourne autour de Rs 2 500. Et, elles contiennent des pommes d’amour avariées qui sont des pertes irrécupérables. « Il ne faut pas croire que nous faisons des profits mirobolants quand le prix des légumes est très élevé. Car nous achetons nos produits plus cher à l’encan tout en courant le risque que les consommateurs refusent de les acheter en raison de leurs prix élevés », explique l’un deux.

Un autre maraîcher se plaint de la baisse au niveau des ventes. « Les consommateurs ont réduit leurs achats par au moins 50 %. Au lieu d’acheter trois kilos de pomme d’amour, ils ne prennent qu’un kilo », dit-il. 

Les planteurs expliquent que le climat n’est pas propice à la production vivrière. « Contrairement à ce que l’on pense, les plants pâtissent dans le froid trop rigoureux », avance un planteur. Il parle aussi d’une baisse de production, car beaucoup de planteurs ont pris leur retraite. Et, faute de relève leurs terrains sont à l’abandon.