Législatives 2019

Legislatives 2019 - Joute électorale : inévitable lutte à trois

Pravind Jugnauth, Paul Bérenger et Navin Ramgoolam. Pravind Jugnauth, Paul Bérenger et Navin Ramgoolam.

Pour la première fois dans l’histoire politique de Maurice, le MSM, le PTr et le MMM se dirigent vers les élections séparément. Les élections générales, annoncées pour le 7 novembre, témoigneront d’une lutte à trois. 

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D’un côté, l’alliance menée par le Mouvement socialiste militant (MSM) et le Muvman Liberater, de l’autre la nouvelle alliance Parti travailliste/Parti mauricien social démocrate/Mouvement patriotique (ou ce qu’il en reste). Au centre, le Mouvement militant mauricien (MMM).

Samedi, lors de sa conférence de presse, le leader mauve, Paul Bérenger, a une fois de plus précisé que son parti ne contracter pas d’alliance avant les élections générales. D’ailleurs, la liste des candidats du MMM est prête à 99 %. Le programme électoral est également arrivé à un stade très avancé.

Dans les milieux proches de la direction du MMM, on affirme que ce n’est qu’après les élections générales qu’on saura si oui ou non alliance il y aura. Cela correspond au vœu exprimé par Paul Bérenger depuis des années de contracter une alliance postélectorale si besoin est.

Si le chef du MMM a affirmé samedi être « convaincu de remporter les prochaines législatives », le MMM conçoit plutôt son rôle comme un éventuel joker qui serait indispensable pour former le prochain gouvernement. La direction mauve prévoit des résultats serrés. « Nul ne peut prédire ce qui va arriver. Toutes les options sont ouvertes, mais il faudra tenir compte du MMM pour pouvoir diriger le pays », confie-t-on à la direction mauve.

Au gouvernement, on se sent suffisamment fort pour ne pas avoir à s’encombrer d’un partenaire exigeant. Avec le Muvman Liberater, Alan Ganoo, Tania Diolle et la bande à Steeve Obeegadoo, on est d’avis que c’est assez pour remporter facilement la joute électorale. Si besoin est, une alliance postélectorale ne peut que venir solidifier la domination orange.

Reste le Parti travailliste. Après la mauvaise expérience de décembre 2014, qui a coûté cher à son leader, Navin Ramgoolam, qui n’a pu se faire élire dans son fief à Pamplemousses/Triolet, on est prêt à retravailler avec le MMM, mais uniquement dans le cadre d’un arrangement après les élections.

« L’alliance de 2014 avec Paul Bérenger a provoqué un mouvement vers le MSM. Une nouvelle alliance avec lui aura le même effet. Mieux vaut laisser chacun faire le plein dans son électorat et voir après s’il y a un besoin d’alliance ou pas », confie-t-on dans l’entourage direct de Navin Ramgoolam.

 

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