La joute électorale qui se jouera le 7 novembre prochain voit la participation de plusieurs néophytes. Ces jeunes venus dans l’arène politique sont issus de différents milieux. Ils n’ont qu’un souhait. Faire de la politique autrement. Ces candidats sont armés pour mettre à terre les vétérans de la politique.
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Alliance Morisien
Teenah Jutton : «Faire la différence»
Âgée de 33 ans, Teenah Jutton est chargée de cours à plein temps à l’Open Université et à temps partiel à l’Université de Maurice. Candidate au numéro 11 pour l’Alliance Morisien, elle veut faire avancer les choses. « Je veux faire la différence et toucher la vie des gens à travers l’éducation et le social. La politique me permet de les faire à une plus grande échelle. Mon but est de réaliser des choses dans la lignée des ‘Sustainable Development Goals’, dont deux des axes sont l’éducation et l’égalité des genres », précise-t-elle.
Cette habitante de Vacoas précise qu’elle croit dans les valeurs du MSM. « Je crois dans les valeurs du parti et de son leader Pravind Kumar Jugnauth. Ce dernier croit en la jeunesse et il donne la chance à tout le monde. Il est une personne respectueuse et un homme de parole », souligne-t-elle.
Membre de l’Organisation pour les femmes dans la science, dans un monde en développement, elle indique être déjà active dans le domaine social. « J’ai réalisé beaucoup de projets pour les jeunes et les femmes. Récemment, j’ai fait un projet pour déstigmatiser les troubles mentaux et l’anorexie », explique celle qui est membre du Trust Fund For Excellence in Sports.
Joanne Tour : «Aider davantage de personnes»
Joanne Tour sera candidate pour l’Alliance Morisien au numéro 4. Directrice d’entreprise, elle est détentrice d’une licence en marketing et communication, ainsi que d’un MBA. Elle compte œuvrer pour la justice sociale. « Je veux faire en sorte que tout le monde puisse avoir l’opportunité de progresser. Je vais m’inspirer de la sagesse des personnes plus expérimentées au sein du parti et je vais apprendre avec humilité afin de pouvoir servir le peuple mauricien », précise-t-elle.
Âgée de 39 ans, elle a travaillé en tant que ‘marketing manager’ au Mauritius Turf Club, avant de passer à son propre compte. « J’ai étudié en Angleterre avant d’y travailler pendant deux ans. Je suis ensuite retournée à Maurice pour servir mon pays. Je suis active dans le domaine social depuis une dizaine d’années. J’ai notamment travaillé sur des levées de fonds et j’ai accompagné les personnes malades ou dans le besoin. Le domaine social a été un tremplin vers la politique et cela me permettra d’aider davantage de personnes », explique cette mère de famille.
Elle dit s’identifier au MSM. « Le MSM a un bilan éloquent. Par ailleurs, en seulement deux ans et demi, le Premier ministre a accompli beaucoup de choses. Il ne se contente pas de parler, mais il passe à l’acte. J’arrive à m’identifier au parti », précise Joanne Tour.
Ashley Ittoo : «C’est un défi que je me suis lancé»
Entrepreneur, Ashley Ittoo sera candidat de l’Alliance Morisien au No. 16. Il souligne avoir toujours été intéressé par la politique. « La politique a toujours fait partie de moi et je suis les débats sur les sujets d’actualité », précise cet habitant de Bois-Chéri.
Âgé de 39 ans, il explique vouloir aider un maximum de personnes à avancer. « Je m’implique beaucoup sur le plan social. J’aime apporter mon aide à tous ceux qui en ont besoin. J’ai maintenant l’occasion de le faire au niveau national. C’est un challenge que je me suis lancé pour aider encore plus de personnes », précise-t-il.
Il dit vouloir apprendre des plus expérimentés. « Je serai entouré de Nando Bodha qui est un politicien expérimenté. Il a un excellent ‘track record’ au niveau du développement dans le pays. J’aurai également la chance d’avoir avec moi Françoise Labelle qui est une personne dévouée. J’apprendrai beaucoup d’eux. Rien ne remplace la sagesse et l’expérience », avance Ashley Ittoo.
L’entrepreneur ajoute également qu’il admire les qualités du leader du MSM. « Pravind Kumar Jugnauth m’a donné l’opportunité de servir le peuple mauricien. Il est une personne humble. Son seul but est de travailler pour l’avancement du pays. J’ai été surpris, car il me parle comme à un ami et non en tant que Premier ministre », explique-t-il.
MMM
Hanumatee Bahadoor (Miss Rouma) : «Oeuvrer pour le développement»
Membre du MMM depuis 2012, Hanumatee Bahadoor, vice-présidente de l’aile féminine, fait également partie du bureau politique. Celle qui est plus connue comme Miss Rouma et qui veut rendre meilleure la vie des Mauriciens sera candidate au no. 12. « La liste du MMM se compose d’un grand nombre de jeunes. Nous voulons œuvrer pour le développement vers une île Maurice où tout le monde peut en profiter. Je veux apporter ma contribution de sorte que tout le monde puisse avancer positivement dans la vie », explique-t-elle.
Cette habitante de Mare-Tabac précise être active dans sa région. « J’ai aidé le MMM lors des élections de 2014 et depuis, j’ai continué à travailler dans la région et je suis allée à la rencontre des jeunes », précise-t-elle.
Enseignante, elle a étudié la gestion en ressources humaines et l’éducation. « J’ai eu la possibilité de bouger dans d’autres secteurs, mais l’enseignement est une passion pour moi. J’aime les enfants. Tous les enfants avec qui j’ai travaillé au fil des années sont mes enfants. Quand j’ai été appelée à devenir enseignante, j’ai n’ai pas hésité une seule seconde », ajoute cette passionnée de lecture.
Ludovic Caserne : «Un nouvel espoir»
Conseiller municipal à Port-Louis de 2012 à 2015, Ludovic Caserne se présente pour la première fois aux élections générales. Il sera candidat du MMM au numéro 4. « Je viens d’une famille de militants. Être candidat pour le MMM était une suite logique », précise-t-il.
Ce père de deux enfants affirme que cette circonscription a été abandonnée. « Les élus ont délaissé la circonscription. Je veux changer cela. Le MMM n’est pas entaché par les scandales et apporte du sang neuf, un nouvel espoir. C’est un parti qui comprend qu’il faut travailler pour le peuple. Nous voulons aller vers les gens et les aider », souligne-t-il.
Cet habitant de Roche-Bois veut donner la chance aux jeunes dans le monde du travail. « Les jeunes qui sont qualifiés et compétents doivent avoir accès à n’importe quel poste, sans qu’ils n’aient à avoir des patronymes en particulier », explique-t-il.
Âgé de 44 ans, Ludovic Caserne est également un fan de football, de musique et de lecture. Il est d’avis qu’il faut se préoccuper de l’avenir. « Il faut se préparer à faire face au changement climatique, par exemple. Il faut tirer la sonnette d’alarme. Nous voulons aussi travailler pour une île Maurice propre et moderne. Ensemble on peut », avance cet employé d’IBL.
Anshila Cootten-Iyempermal : «Il faut combattre le chômage»
Elle est âgée de 30 ans et occupe le poste de ‘Head of inbound logistics’ dans une firme privée. Anshila Cootten-Iyempermal sera candidate du MMM au No. 18. Elle est d’avis qu’il y a un manque de sang neuf. « C’est la première fois que je me lance en politique. Je trouve qu’il faut plus de jeunes et de nouvelles idées », précise-t-elle.
Cette habitante de Quatre-Bornes est d’avis qu’il faut donner des opportunités aux jeunes. « Il est important de combattre le chômage. Il n’est pas normal qu’un jeune qui termine ses cours à l’Université n’ait pas d’emploi par la suite », indique cette mère de famille.
La situation à Maurice demande des ajustements selon elle. « La corruption est en hausse, tout comme les trafiquants de drogue. En tant que jeune maman, je ne veux pas que mes enfants aient une mauvaise influence et tombent dans les fléaux sociaux. Je veux apporter de la positivité et faire bouger les choses », explique-t-elle.
Anshila Cootten-Iyempermal est aussi d’avis que Quatre-Bornes a été délaissé. « Il faut redonner sa vraie valeur à cette belle ville qui a été laissée à l’abandon. Il faut remédier à cela », souligne la candidate du MMM.
Elle dit croire en son parti. « Le MMM est un parti propre. J’admire le leader, Paul Bérenger qui est une personne intelligente et droite. Il est aussi sévère quand il le faut et il a la main propre et la tête haute », explique celle qui est diplômée en droits et en gestion.
Rezistans ek Alternativ
Kevin Boojawon : «Un partage équitable des richesses»
Kevin Boojhawon sera candidat de Rezistans ek Alternativ au numéro 20. Il veut une société mauricienne où il fait bon vivre. « Je veux contribuer à un avenir basé sur des valeurs. Nous avons besoin de développement qui soit en harmonie avec la nature. Il faut un partage équitable des richesses », souligne cet habitant de Cité-Vallijee.
Aujourd’hui, âgé de 22 ans, il a rejoint Rezistans ek Alternativ il y a quatre ans déjà. Il souligne que son environnement l’a poussé vers la politique. « J’ai grandi dans une maison où mon père travaillait de 7h à 23h. Cela m’a poussé à réfléchir sur la situation socio-économique du pays », précise-t-il.
Travaillant à temps partiel dans une coopérative et dans une association, Kevin Boojawon œuvre également dans le social. « Pendant un an et demi, j’ai fait partie du collectif Aret Kokin Nou Laplaz. Maintenant, j’aide d’autres collectifs. Pendant un moment, j’ai également fait du social », précise le jeune homme.
Swany Fakir :«L’heure est grave»
Swany Fakir sera candidate de Rezistans ek Alternativ au No. 6. Âgée de 31 ans, elle est directrice d’une entreprise dans le secteur agricole. Son combat sera en faveur de l’environnement. « Il y a trois ans, j’ai quitté le domaine de la construction pour l’agriculture. Je défendrai des valeurs. L’heure est grave. Au nom du développement, le gouvernement détruit la nature. Il ne nous reste que 2 % de forêt. Nous avons des problèmes d’inondations malgré les projets sur les ‘wetlands’ », souligne cette habitante de Trou-aux-Biches.
La sécurité alimentaire sera également l’un de ses projets principaux. « Il est l’heure de prendre la sécurité alimentaire au sérieux. Nous importons 80 % des produits que nous consommons. Nous devons privilégier une forme d’agriculture saine qui respecte l’écosystème. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de cas de cancer liés aux pesticides, mais l’importation de ces produits continue. Des insectes qui sont bénéfiques disparaissent, notamment les abeilles ».
Elle veut que les jeunes aient leur chance de prouver ce dont ils sont capables de faire. « Pourquoi ne pas faire confiance aux jeunes ? Je pense qu’il est l’heure de nous accorder une chance, au lieu de voter pour des partis dinosaures. Je suis fière d’être membre de Rézistans Ek Alternativ pour le combat que mène ce parti ».
Parti Travailliste
Lovena Sowkhee : «Ouvert à la nation»
Lovena Sowkhee, avocate de profession, est citée comme potentielle candidate au sein du PTr dans la circonscription No. 20 (Beau-Bassin/ Petite-Rivière). Elle est détentrice d’une spécialisation en finance internationale du King’s College, Londres. Actuellement membre exécutive du Parti Travailliste, elle a milité pour la cause des femmes, soit contre la violence domestique à travers des causeries.
Lovena Sowkhee justifie son choix d’intégrer le PTr à son essence nationale. « Il faut dire que toutes les composantes de la nation mauricienne peuvent s’identifier au Parti Travailliste, car c’est un parti qui est ouvert à la nation », affirme-t-elle. En sus, elle fait ressortir que l’ADN du Parti Travailliste est omniprésent dans tous les secteurs du pays et que son engagement sera de travailler main dans la main avec le PTr afin de réaliser le manifeste électoral à l’échelle nationale.
Elle souligne que sa priorité sera la lutte contre la violence domestique. « Pour que la femme puisse avoir la place qu’elle mérite dans notre société, on doit élaborer un mécanisme effectif. » En conclusion, elle fait ressortir le besoin de stimuler la croissance afin de créer plus d’emploi pour les jeunes et de réaménager les infrastructures au niveau de la circonscription No. 20 afin de les empêcher de tomber dans les fléaux de la drogue.
Anishta Babooram : «Je crois dans le socialisme»
Anishta Babooram, directrice de Rising Star et candidate potentielle dans la circonscription No. 11 (Rose-Belle/Vieux-Grand-Port) sous la bannière des rouges, a fait ses débuts en politique à l’âge de 16 ans sous le Young Labour. Jeune membre exécutif dans la circonscription No. 13 (Rivière-des-Anguilles/Souillac), elle était à cette époque la cheville ouvrière des activités au sein de l’aile jeune. Anishta Babooram était également membre à la National Human Rights Commission, ce qui explique sa rupture temporaire de la politique pendant trois ans.
La directrice de Rising Star partage que le PTr était un choix évident dû à ses principes dits socialistes et travaillistes avec lesquels elle a grandi. « En tant que présidente d’une ONG qui travaille pour le bien-être de la société, je crois dans le socialisme. De ce fait, je suis d’avis que c’est le Parti Travailliste qui milite pour le bien-être de la société et l’égalité des chances. En rejoignant le PTr, je pourrai peut-être continuer dans cette direction », explique-t-elle.
Ayant à cœur la cause sociétale, Anishta Babooram indique qu’elle souhaite renouveler son engagement dans un cadre politique en militant contre la drogue, pour les jeunes et pour l’intégration sociale afin de promouvoir l’égalité des chances pour tous.
Ashley Ramdass : «Nous devons nous sentir en sécurité»
Ashley Ramdass, avocat de profession, est pressenti pour être candidat du Parti Travailliste dans la circonscription No. 11 (Rose-Belle/Vieux-Grand-Port). Il appartient à ENS Africa (Mauritius), une firme d’avocats qui a des bureaux sur tout le continent africain. Après avoir exercé dans le métier pendant 15 ans, ce père de trois enfants a décidé d’intégrer l’arène politique sous la bannière du PTr.
Il a embarqué sur le navire rouge en espérant apporter un renouveau au sein de l’hémicycle. Il explique son penchant pour le mouvement travailliste. « Le Parti Travailliste était le pionnier à la lutte de grandes causes, notamment l’émancipation de la femme, le droit à l’éducation ainsi que l’indépendance. Ce sont ces valeurs qui m’ont incité à rejoindre le PTr », exprime-t-il.
Et d’ajouter que s’il est désigné en tant que candidat, son engagement principal sera l’inclusion des jeunes en politique. « On doit créer un environnement propice afin que les jeunes puissent se sentir en sécurité dans le pays et cela va susciter leur intérêt pour la politique, ce qui nous permettra de travailler main dans la main afin de consolider l’unité nationale », conclut-il.
PMSD
Véronique Leu-Govind : «Respect pour les autres»
Véronique Leu-Govind, Présidente au PMSD, est pressentie pour être candidate au No. 14 (Savanne/Rivière-Noire). Elle était conseillère du village au District Council de Rivière-Noire. Elle a également travaillé activement dans le social.
Pour Véronique Leu-Govind, le PMSD est un choix basé sur la proximité. « Le PMSD n’est pas un one man show, c’est un parti actif où tout le monde apporte sa contribution. De plus, on a un leader très actif qui encourage le partage d’idées entre les membres du parti. Je réalise que c’est un leader qui a du respect pour les autres et c’est une valeur que j’apprécie », fait ressortir Véronique Leu-Govind.
Étant familière avec la circonscription, la présidente du PMSD constate qu’il y a plusieurs améliorations à faire au niveau de la circonscription No. 14 et elle exprime le souhait d’y remédier si elle est présentée comme candidate. Parmi les améliorations à apporter, Véronique Leu-Govind estime que le dossier des transports en commun devrait avoir une priorité. « C’est difficile de se déplacer dans le quartier si on n’a pas de transport. Cette situation est pénalisante pour les habitants, car c’est un vrai casse-tête chinois de se rendre au travail ou à l’école lorsqu’on doit attendre pas moins de 30 minutes pour avoir un bus. Il serait souhaitable que la situation au niveau du transport soit comme en ville au niveau de la circonscription », exprime-t-elle. Elle fait également mention d’un manque d’activités et des problèmes au niveau de l’eau, entre autres, dans la région sud.
Portant également le chapeau du travailleuse sociale, Véronique indique qu’elle compte persévérer dans ses travaux sociaux au niveau national si elle est désignée candidate sous la bannière du PMSD.
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