Interview

Leela Devi Dookun-Luchoomun : «On peut toujours revoir le nombre de zones»

Leela Devi Dookun

Avec les résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC), plusieurs parents ne sont pas satisfaits du collège attribué à leurs enfants en Grade 7. Ils cherchent ailleurs. Cela signifie-t-il que la formule de demander aux parents de faire un choix avant les examens n’a pas marché ?
Pas moins de 11 965 élèves ont pris part aux examens du PSAC. Il y a certes un certain nombre de parents qui ne sont pas satisfaits du collège attribué à leurs enfants. Chaque année, nous recevons environ 2 000 demandes de transfert. Nous ne pouvons pas satisfaire tout le monde. Certains ont d’autres collèges qui leur sont alloués après leur demande de transfert. Je fais ressortir que les critères d’admission – c’est-à-dire le choix parental, le Grade Aggregate et la proximité du lieu de résidence avec l’école – n’ont pas changé depuis 2002. Il n’y a rien de nouveau. Nous avons un système bien établi.

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À votre point de presse vendredi dernier, vous avez dit que l’attribution des collèges est informatisée. Quelles sont les informations qui sont traitées pour cet exercice ?
Ce sont les mêmes critères d’admission qui sont pris en considération. Le Mauritius Examinations Syndicate a un programme informatisé. Avec l’aide de cartographes, l’adresse la plus proche du collège est établie.

Comment expliquez-vous que deux enfants voisins, obtenant le même « aggregate » obtiennent une place dans deux collèges différents ? N’est-ce pas un « ranking » déguisé ?
Il n’y a pas de ranking. Chaque école a un certain nombre de sièges à allouer. Une fois l’attribution faite, on ne peut pas admettre d’autres élèves. Les places sont limitées. Dès qu’elles sont remplies, les élèves sont dirigés vers d’autres collèges de la région.

N’est-il pas temps de revoir le système de régionalisation ?
Pas du tout. Nous pouvons toujours revoir les zones dans le futur. Est-ce que vous auriez préféré qu’on maintienne la compétition féroce qui existait sur une base nationale et qu’on continue à broyer nos enfants sous un rouleau compresseur, comme cela a été le cas dans le passé ? L’allocation des sièges se fait comme cela se faisait dans le passé. Il y a toujours certains parents qui ne sont pas satisfaits.

Nous espérons qu’à la suite de l’exercice de transfert certains auront les collèges qu’ils souhaitent. Mais nous ne pouvons pas venir dire que l’ancien système est préférable à celui où les élèves respirent et où ils peuvent prendre part aux examens sans le stress d’autrefois. Nous pouvons toujours revoir les zones dans le futur, mais ce modèle est le plus adapté à nos enfants.

Vous parlez de revoir le système de « zoning » dans le futur. Avez-vous une idée précise en tête ?
Au départ, quand il y avait le système de régionalisation, des parents avaient exprimé le souhait que les élèves puissent bouger des zones rurales vers les zones urbaines et vice versa. Dans le futur, on pourra revoir le nombre de zones, mais nous devons nous assurer qu’il y a suffisamment de collèges dans les zones pour satisfaire les demandes. 

À vendredi, 600 demandes de transfert avaient été enregistrées. D’autres parents se sont tournés vers les collèges privés et catholiques. Ces établissements ont-ils une meilleure réputation que les collèges d’État ?
Nous avons toujours prôné la diversité dans l’offre éducative. Il y a toujours eu des collèges confessionnels, publics et grant aided. Les parents ont toujours choisi d’envoyer leurs enfants au collège de leur choix. C’est très bien et cela doit continuer.

Selon les statistiques, le nombre d’élèves dans le public et le privé n’a pas changé. C’est faux de dire que les élèves vont davantage dans les collèges payants. Depuis 2010, le nombre d’élèves des établissements privés payants est resté plus ou moins constant. En 2018, on en comptait 6 442, contre 6 278 en 2010.

Les demandes de transfert nous en recevons chaque année. L’exercice se fera les 20 et 21 décembre. Nous arrivons à accommoder entre 700 et 800 élèves chaque année et quelques hardship cases.

 

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