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Lecornu revient sur la suppression de deux jours fériés, tend la main à la gauche

Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, assiste à une photo de famille en marge d’une réunion du « Groupe des Cinq (E5) de l’Europe » des ministres de la Défense, à Rome, le 16 mai 2025. Le président français Emmanuel Macron a nommé le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, Premier ministre à Matignon, a annoncé l’Élysée le 9 septembre 2025. (Photo par Alberto PIZZOLI / AFP)

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé samedi qu'il allait revenir sur la suppression de deux jours fériés prévue par son prédécesseur François Bayrou pour réduire le déficit budgétaire, et tendu la main à la gauche pour mener avec elle "une "discussion parlementaire moderne et franche".

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"J'ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés", a déclaré le nouveau Premier ministre dans un entretien à la presse quotidienne régionale mis en ligne samedi.

Ecartant un nouveau conclave sur les retraites, il a assuré miser sur "le dialogue avec les partenaires sociaux" pour trouver "d’autres sources de financement", dans cette interview publiée par plusieurs journaux dont Ouest-France, la Voix du Nord, Sud-Ouest, de même que les journaux de l'Est de la France du groupe Ebra, ainsi que le Midi Libre, la Dépêche ou Nice-Matin.

Pour sortir de l'impasse budgétaire, le chef du gouvernement nommé mardi veut mener une "discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau" avec les socialistes, les Ecologistes et le Parti communiste.

"Cette gauche républicaine dont on connaît les valeurs doit s’émanciper de La France insoumise, qui s'exclut elle-même de la discussion et préfère le désordre. Ce sera difficile mais nécessaire pour donner un budget au pays", a-t-il précisé.

Sébastien Lecornu a évoqué aussi la question d'éventuelles discussions avec le RN. "Si vous me demandez s’il faut passer un accord politique avec le RN, la réponse est évidemment non. En revanche, refuser de discuter à l’Assemblée avec des députés élus par un tiers des Français, ça n’aurait aucun sens", a-t-il dit.

Interrogé sur l'éventuelle mise en place d'une taxe sur les très hauts patrimoines dite "Zucman" (du nom de l'économiste Gabriel Zucman), comme le demande la gauche, il s'est dit prêt à travailler sur des "questions de justice fiscale", tout en appelant à faire "attention au patrimoine professionnel, car c’est ce qui permet de créer des emplois et de la croissance en France".

Face à la demande du PS de ne pas recourir au 49.3, Sébastien Lecornu a dit souhaiter "ne pas être contraint de l’utiliser", sans toutefois s'engager à ne jamais dégainer cette arme constitutionnelle pour faire adopter le budget.

"Si c’était le cas, ce ne serait pas uniquement l’échec du Gouvernement, ce serait un échec pour tous, mais la France doit avoir un budget", a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a également annoncé l'ouverture "dès la semaine prochaine" de consultations en vue d'"un grand acte de décentralisation, de clarification et de liberté locale".

"Il faut que l’on définisse ce qu’on attend de l’Etat, au moment où les attentes seront de plus en plus fortes notamment sur le régalien", a-t-il déclaré, n'écartant pas la fusion ou la fermeture d'agences gouvernementales.

"Il faut se réorganiser pour être plus efficace. Ce sera à étudier au cas par cas, sans jamais tomber dans la critique facile de nos fonctionnaires qui font un travail remarquable", a-t-il souligné.

© Agence France-Presse

 

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