L’écologie citoyenne à la plage de St François

Edley Parsad, un retraité de 65 ans, et ses proches ont pris l’initiative de maintenir la propreté de la plage de St François, à Calodyne.

Notre île regorge de plages paradisiaques, où l’on peut se ressourcer au contact de la nature. Mais ces trésors ne sont pas inépuisables, ils demandent de l’attention et du respect. C’est ce que nous enseigne Edley Parsad, un retraité de 65 ans, affectueusement appelé Robert par ses amis. Cet ancien maçon a décidé de prendre soin de la plage de St François, à Calodyne, où se situe la Fish Landing Station, un site qui a souffert du temps et de la négligence. 

Avec l’aide de ses deux petits-fils, Ezekiel et Françis, qui ont 11 ans, et de son fils Jean Luc, qui exerce le métier de pêcheur, il ramasse les ordures, pose des lampes solaires, crée un espace pour les grillades et surveille le feu pour éviter les accidents. Grâce à son dévouement, il redonne vie à cette plage et la rend plus conviviale pour tous ceux qui viennent y nager ou y flâner.

Ce geste altruiste contraste avec le projet hôtelier qui menace une autre plage de la région, celle d’Anse-La-Raie. Cette plage, réputée pour sa beauté sauvage, ses mangroves et sa richesse écologique, est l’objet d’une convoitise de la part de la compagnie Luxury Suites Ltd, qui veut y ériger un complexe touristique de luxe sur 25 arpents de terrain appartenant à l’État. 

Ce projet suscite la révolte et l’indignation des habitants, des écologistes et des usagers de la plage, qui redoutent de perdre l’accès à ce lieu public et de voir son environnement saccagé. Une lettre de réservation a déjà été octroyée à la compagnie, qui n’a pourtant aucune expérience dans le domaine hôtelier et qui ne dispose que de Rs 10 000 comme actif. Des interrogations se posent également sur la transparence de cette opération. Un mouvement de contestation s’est formé pour s’opposer à ce projet et pour défendre le patrimoine naturel et culturel de la plage d’Anse-La-Raie.