Le Wakashio continue de se fissurer et contient encore 1 959 tonnes métriques d'huile

1 959. C'est le nombre tonnes métriques d'huile lourde qui se trouvait encore à bord du Wakashio à ce lundi après-midi. C'est ce qu'a indiqué le Premier ministre, Pravind Jugnauth, en conférence de presse à Blue-Bay, en début de soirée ce lundi, à l'issue de la réunion de crise qu'il a présidée dans le sillage de la fuite de fioul du navire naufragé Wakashio.
Le chef du gouvernement a précisé que l'exercice de pompage d'huile lourde du vraquier panaméen se poursuit.

«Heureusement que la météo est favorable. Le temps commence à s'améliorer. Des experts estiment que des barges peuvent accoster le navire. Dès 11 heures (ce lundi), une barge a accosté le vraquier pour recommencer à pomper l'huile. Nous avons pu pomper 500 tonnes métriques (ce lundi). Ce qui fait qu'il reste encore 1 959 tonnes métriques de fioul dans le navire», a expliqué le Premier ministre.

Pravind Jugnauth a indiqué que 125 tonnes additionnelles de fioul ont été enlevées de la mer ce lundi, ajoutées aux 170 tonnes déjà pompées.

Le Premier ministre affirme qu'une opération d'«oil sludge» a aussi eu lieu et que 90 tonnes de matières polluantes ont été enlevées jusqu'ici. Il a assuré qu'il n'y a plus de fuite de fioul dans le lagon.

Pravind Jugnauth dit espérer que l'opération de pompage de fioul prenne fin d'ici mercredi ou jeudi si les conditions météorologiques sont favorables et si le navire ne se brise pas.

Le Premier ministre affirme qu'il est clair que le Wakashio se brisera se brisera tôt ou tard : «Il faut qu'on arrive à pomper toute l'huile se trouvant à bord du navire avant que le bateau se brise.

Le fioul se trouvant dans la cuve endommagée du navire a été transférée dans une cuve voisine. Selon le «worst case scenario», la situation sera «catastrophique» avec de nouvelles fuites d'huile si le bateau se brise à la partie où les cuves contenant de fioul se trouvent.

Le vraquier MV Wakashio, qui transportait 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel, a heurté le 25 juillet un récif à Pointe d'Esny. Une fissure dans la coque a entraîné une fuite d'hydrocarbures, venus souiller les récifs coralliens, les lagons et les mangroves, dans ce qui est une catastrophe environnementale sans précédent pour cette île de l'océan Indien.

Située sur la côte sud-est de l'île, Pointe d'Esny est un joyau écologique connu pour ses sites de conservation classés internationalement, ses eaux turquoises et ses zones humides protégées.