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Le visa à 100 000 dollars de Donald Trump attaqué en justice

Le décret de Donald Trump imposant 100.000 dollars de frais sur un visa prisé du riche secteur des technologies a été attaqué en justice vendredi par une coalition d'hôpitaux, d'écoles et de syndicats qui dénoncent l'impossibilité de recruter des médecins et des enseignants étrangers à ce prix.

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L'assignation, déposée devant le tribunal fédéral de San Francisco, dénonce ce décret comme "inconstitutionnel et illégal", écrivent dans un communiqué les plaignants.

Parmi eux se trouvent le réseau de recrutement infirmier "Global Nurse Force", le syndicat de l'automobile et de l'aérospatiale UAW international, l'association américaine des professeurs d'université (AAUP) et plusieurs organisations religieuses protestantes, entre autres.

Ils attaquent le décret signé le 19 septembre par le président américain qui impose des frais de 100 000 dollars par demande aux entreprises qui recrutent via le visa H-1B, accusé d'être utilisé par les riches géants de la tech pour recruter des talents à l'étranger plutôt qu'aux Etats-Unis.

Selon la plainte, les conditions de ce visa auraient dû être révisées par le Congrès et non par un décret présidentiel qui "heurte la communauté nationale" en mettant en péril le recrutement au sein d'hôpitaux et d'écoles rurales ainsi que de certaines ONG ou centres de recherches caritatifs peu lucratifs.

Le visa H-1B a été créé pour permettre aux employeurs de parrainer des travailleurs étrangers très spécialisés - scientifiques, médecins, ingénieurs, enseignants, pasteurs - et dont les qualifications sont peu répandues aux Etats-Unis. Initialement pour une durée de trois ans, pouvant être prolongée jusqu'à six ans.

Le décret préoccupe également les écoles françaises aux Etats-Unis, qui y ont aussi largement recours pour recruter des enseignants francophones.

Les États-Unis délivrent 85.000 visas H-1B par an selon un système de loterie et l'Inde représente les trois quarts des bénéficiaires.

Sundar Pichai, le patron de Google ou Satya Nadella, celui de Microsoft, ainsi qu'Elon Musk, sont arrivés aux Etats-Unis grâce au visa H-1B.

Environ "60% des principales startups dans l'intelligence artificielle aux Etats-Unis ont été fondées par des immigrants", "ce qui n'aurait pas été possible sans le programme H1-B", a déclaré Jeremy Neufeld, expert sur les politiques migratoires au centre de recherche Institute for progress, interrogé dans le podcast "Hard Fork".

 

 

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