La reprise économique s'est affaiblie dans la plupart des pays riches en raison de l'impact du variant Delta du coronavirus, selon le Fonds monétaire international (FMI).
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Le fonds a réduit ses prévisions de croissance pour 2021 pour les économies avancées – en particulier les États-Unis, le Japon et l'Allemagne – mais a déclaré que la plupart d'entre elles connaîtraient une forte croissance l'année prochaine.
Mais il a averti que les pays en développement pourraient reculer en raison d'une "fracture vaccinale" croissante.
Le FMI a également voté en faveur du maintien de Kristalina Georgieva à sa tête après qu'elle a été impliquée dans un scandale de falsification de données.
Kristalina Georgieva avait nié avec véhémence les allégations selon lesquelles elle aurait fait pression sur son personnel pour modifier les données en faveur de la Chine lorsqu'elle était à la tête de la Banque mondiale.
L'économie mondiale s'est fortement contractée en 2020, mais a connu un fort rebond au premier semestre de cette année, les pays ayant débloqué leurs comptes.
Toutefois, dans sa dernière " World Economic Outlook " le FMI a indiqué que "l'élan s'était affaibli" depuis lors, le variant Delta du coronavirus, hautement transmissible, ayant empêché un "retour complet" à la normale.
La pandémie continue d'entraver la croissance mondiale
« La pandémie n'est terminée nulle part tant qu'elle n'est pas achevée partout. » L'économiste en chef du Fonds monétaire international Gita Gopinath a prévenu mardi: la vaccination inégale dans le monde continue d'être un frein à la croissance et à l'emploi.
Le FMI table désormais sur une hausse du PIB mondial de 5,9% cette année contre 6% en juillet. La révision à la baisse est "marginale", note Mme Gopinath. « Elle masque cependant d'importantes révisions pour certains pays », et « les perspectives pour les pays à faible revenu se sont considérablement assombries », ajoute-t-elle.
- Prévisions en hausse pour la France -
La Chine, d'où est partie la pandémie fin 2019, a subi elle aussi une révision à la baisse marginale (-0,1 point à 8%), en raison "des perturbations des chaînes d'approvisionnement", a commenté Gita Gopinath.
Mais la deuxième puissance économique du monde va continuer d'être le moteur de la planète aux côtés des Etats-Unis et l'Inde (+9,5%, inchangée).
A l'inverse, le Fonds voit une croissance plus forte en 2021 en zone euro (+0,4 point à 5%).
Mais là encore, les disparités sont grandes avec un relèvement de sa prévision de croissance pour la France qui a accéléré la vaccination de sa population (+0,5 point à 6,3%) et une révision en baisse pour celle de l'Allemagne qui pâtit de la pénurie des semi-conducteurs (-0,5 point à 3,1%).
Pour la région Amérique Latine et Caraïbes qui a été durement touchée par la pandémie, les prévisions s'améliorent (+0,5 point à 6,3%) après une sévère récession (-7% contre -3,1% à l'échelle mondiale) enregistrée en 2020.
Pour 2022, le FMI table sur une croissance mondiale inchangée à 4,9%.
Toutes ces prévisions restent cependant très incertaines, reconnaît Gita Gopinath, rappelant que celles-ci reposent notamment sur un objectif de vaccination de 40% de la population mondiale d'ici à la fin de cette année et de 70% d'ici la mi-2022.
BBC/AFP
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