Le Tribunal de l’environnement a tranché : le groupe Currimjee pourra construire son hôtel à La Cambuse

Une bataille de perdue pour les écologistes. Après un an d’attente, le Tribunal de l’environnement a tranché en faveur du groupe Currimjee qui projette de construire un hôtel cinq-étoiles, doté de 224 chambres et de 40 villas, sur la plage de La Cambuse. Cette région du Sud est quasi vierge.

« Je n’ai pas encore lu le jugement pour pouvoir faire un commentaire. Une conférence de presse est prévue vendredi à Port-Louis », a déclaré Georges Ah-Yan, l’un des contestataires du projet, mardi soir. Avec Bruno Savrimootoo, il avait saisi cette instance pour qu’elle annule le permis de développement accordé au promoteur par le conseil de district de Grand-Port.

Le groupe Currimjee publie un communiqué, ce mercredi matin, dans la presse pour faire part de sa satisfaction face à la décision du tribunal qui « vient démentir les rumeurs et accusations sans fondements » qui ont circulé sur son projet. Il rappelle que la plage publique de La Cambuse restera accessible aux Mauriciens avec l’ouverture de son établissement baptisé Le Chaland Resort. Il s’engage à planter 16 000 arbres pour contrer l’érosion dans cette partie du littoral.

Estimant que son intégrité a été mise en cause par « les opposants » au projet – concernant les permis qu’il a obtenus –, le groupe dit qu’il « se réserve le droit » de leur intenter un procès. Le Chaland Resort nécessitera des investissements de Rs 2,7 milliards. Il offrira 300 emplois directs et 600 emplois indirects aux habitants du Sud.

Les écologistes réunis au sein de la plateforme Aret Kokin Nu La Plaz mènent campagne contre ce projet. Ils considèrent qu’il est trop près du parc marin de Blue-Blay. Sur ce point, le groupe Currimjee explique que les eaux usées de l’hôtel seront dirigées vers une station d’épuration.