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Le tour du monde en sac à dos d’un couple d’aventuriers

À 44 ans, la Mauricienne Vanessa Pareanen réalise son rêve le plus cher : faire un tour du monde. Avec son compagnon, elle a parcouru plus de 30 pays depuis deux ans, et a encore bien d’autres à visiter pour compléter son aventure. 

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Voyager autour du monde est une expérience humaine incroyable, inoubliable, mais aussi très difficile. C’est le voyage d’une vie ! Vanessa Pareanen, 44 ans, et son compagnon Loïc Benzin, aventuriers passionnés, parcourent depuis déjà deux ans, le globe en autonomie, sans agence ni guide, s’adaptant à toutes les situations et surmontant les nombreux défis qu’ils ont rencontrés.

« À ce jour, nous avons traversé une trentaine de destinations », raconte l’aventurière. Elle cite la Réunion, l’Allemagne, la Belgique, les Pays Bas, la Turquie, l’Égypte, la Jordanie, l’Angleterre, la Corse, l’Italie, la Grèce, Dubaï, la Suisse, le Luxembourg, la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam, l’Inde, le Sri Lanka, le Népal, New York, le Canada, le Brésil, l’Argentine, le Chili, l’île de Pâques, la Bolivie, le Pérou, la Colombie, le Costa Rica, le Nicaragua, le Guatemala. 

« Nous sommes actuellement au Mexique. Nous avons encore un an de voyage à faire et une quinzaine de destinations de prévu, et nous finirons notre tour du monde à l’île Maurice », ajoute Vanessa Pareanen. D’origine mauricienne, elle est installée en France depuis bientôt 20 ans.

Voyager de manière autonome signifie parfois débarquer dans un pays sans logement réservé, surtout en l’absence de connexion Internet. Vanessa Pareanen et son compagnon ont appris à embrasser cette incertitude, trouvant des solutions sur place et se laissant surprendre par l’inconnu. Pour réduire leur empreinte carbone, ils privilégient les transports en commun comme le bus et le train, ainsi que le stop en Asie et en Amérique du Sud. Ils logent souvent chez l’habitant, en auberge de jeunesse ou en hostel, et cuisinent eux-mêmes pour minimiser les coûts et savourer la cuisine locale, typique et abordable.

Cependant, leur périple n’a pas été exempt de difficultés, mettant leur résilience à l’épreuve Dans chaque pays, les deux aventuriers ont dû s’adapter à la météo, à la langue locale, à la monnaie différente, aux locaux, à la nourriture, au logement, et même aux conditions sanitaires parfois précaires. Loïc Benzin est tombé malade en Thaïlande et a souvent souffert de maux de dos, les obligeant à faire des pauses. Ils ont également fait face à des tentatives d’arnaque, et même à des situations dangereuses, comme une séquestration au Sri Lanka ! 

Les conditions de voyage ont parfois été rudes, avec des nuits passées sur des matelas inconfortables sans nourriture à cause des arrivées tardives des bus, des embouteillages, ou des contrôles militaires. Ils ont dû gérer l’eau, les lessives, et leur argent avec soin, tout en surmontant des douleurs extrêmes et la fatigue. Ces défis n’ont toutefois pas terni leur enthousiasme pour l’aventure. Leur détermination à continuer a toujours prévalu.

Chaque rencontre avec les locaux a enrichi leur voyage. Ils ont passé des heures à discuter, à partager des repas, des boissons locales, et des moments de joie et de rire. Ces échanges leur ont permis de mieux comprendre les cultures et les histoires des pays visités, tout en respectant profondément les personnes qu’ils ont rencontrées.

Durant leur périple, Vanessa Pareanen et Loïc Benzin ont consacré du temps à des associations aidant les enfants. Ils ont financé plusieurs projets et apporté leur soutien à des familles démunies. À Medellin, en Colombie, ils ont construit un toit pour des enfants orphelins. En Bolivie, ils ont travaillé trois semaines dans un orphelinat. Au Népal, ils ont été bénévoles dans une école, et au Sri Lanka, ils ont aidé des familles et des enfants dans le besoin.

Désormais, Vanessa Pareanen souhaite créer une association pour aider les enfants et les femmes maltraités à travers le monde, utilisant sa propre expérience de résilience pour faire une différence. Ce voyage, confie-t-elle, lui a permis d’accepter son passé et de se réaliser pleinement. Leur aventure est une ode à la résilience, à la découverte et à la générosité, laissant une trace indélébile dans leur vie et dans celle des personnes qu’ils ont aidées.

L’aventure est à suivre sur les réseaux

Pour inspirer les autres, Vanessa Pareanen fait découvrir son tour du monde au quotidien en faisant des vidéos sur les réseaux. Ceux qui souhaitent la suivre peuvent retrouver ses comptes Instagram (Vanessa la mauricienneMU & Loïc l’alsacienFR) et Tiktok (Vanessa la baroudeuse).

Un passé chargé d’émotions 

Si aujourd’hui Vanessa Pareanen vit un rêve, sa vie n’a pas été de tout repos. Dans ses bagages, on retrouve surtout un passé chargé d’émotions qui inclut des blessures d’enfance, des traumatismes marqués par une réalité cruelle qui la hante encore. 

C’est surtout l’histoire d’une petite fille abandonnée par sa famille et qui a perdu sa maman le jour de sa naissance. En grandissant, son quotidien est marqué par des critiques : « To mofinn, to inn manz to mama. » Des mots qui restent gravés dans sa mémoire.

Forcée à grandir avec des fiançailles à 14 ans et mariée à 16 ans, elle a tout fait pour sortir de cet enfer mais se retrouve par la suite avec un époux violent et donne naissance à une fille. Sa souffrance est loin de prendre fin car elle sera par la suite abandonnée et arrachée à son enfant.

Lorsqu’elle tente de reconstruire sa vie, elle retombe sur une autre mésaventure, mais devient mère qu’un petit, qui est devenu la prunelle de ses yeux.

Pour échapper à cette existence, elle met le cap sur la France avec son fils en 2007 et c’est là que sa vie reprend des couleurs plus joyeuses. « J’ai travaillé matin et soir pour grandir mon fils et faire des économies. Heureusement que j’ai connu des personnes gentilles et honnêtes qui m’ont accompagnée », raconte-t-elle. 

Par la suite, elle rencontre Loïc Benzin et aujourd’hui, elle vit pleinement sa vie. Le bonheur et la joie de vivre ont remplacé les larmes mais il lui est difficile d’oublier son passé.

Pour encourager les femmes qui ont connu, comme elle, un passé difficile, marqué par la violence, elle souhaite écrire un livre. Un récit dans lequel elle raconte ses misères pour exorciser ses peines mais aussi pour redonner de l’espoir en racontant l’aventure extraordinaire qu’elle est en train de vivre aujourd’hui. 

 

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