Ya-t-il une compensation pour les commerçants menacés d’éviction de leur lieu de travail ? C’est la question que nous ont posé quelques-uns d’entre eux très inquiets.
Publicité
Depuis six ans, Roddy, 37 ans, gère un snack rue Deschartres, Port-Louis. Le bâtiment ne lui appartient pas : il le loue. Le 27 septembre dernier, il s’est vu remettre une mise en demeure par un huissier, lui demandant d’évacuer le lieu dans un délai de 21 jours à partir de la date d’émission du document.
Après s’être informé auprès du ministère du Logement et des Terres, Roddy devait apprendre que ledit terrain avait été réquisitionné par l’État et qu’il devra partir avant le 1er décembre 2017. Devant les protestations de Roddy, le délai a été étendu au 17 décembre.
Le gérant souhaite des éclaircissements : sera-t-il dédommagé par le propriétaire ? Son snack est son gagne-pain et si on lui demande de partir, le propriétaire lui trouvera-t-il un autre emplacement ? Sinon, que fera Roddy ? Comment se passent les choses dans ce cas ? Le propriétaire ne l’aurait pas informé des démarches faites auprès des autorités, ni même s’il sera indemnisé pour ce préjudice.
Selon Roddy, plusieurs commerçants seraient dans la même situation que lui : que deviendront leurs employés ? « Moi-même je suis marié et père de deux enfants », dit-il.
Sollicité par Xplik ou K, le ministère des Infrastructures publiques a précisé : si le propriétaire a été compensé par l’État, c’est à lui de compenser son locataire. C’est un contrat établi entre deux personnes privées. Maintenant, si le propriétaire n’a pas été compensé pour une raison quelconque (soit, il conteste la compensation jugée insuffisante), le cas du locataire pourra être examiné par la cellule sociale mise en place par le ministère. Le gouvernement pourrait intervenir sur une base humanitaire, vu que le locataire compte sur son commerce pour gagner sa vie.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !