Le syndicat des infirmiers annonce une grève de la faim pour le 1er avril

La Nursing Association (NA) durcit à nouveau le ton vis-à-vis du ministère de la Santé. Elle annonce une grève de la faim, le 1er avril prochain, précédée de diverses manifestations pacifiques les 28 et 30 mars. De son côté, la Ministry of Health Employees’ Union prévoit une manifestation pacifique ce mercredi 23 mars devant l’hôpital de Moka. La Ministry of Health Employees’ Union proteste contre une mesure d’interdiction dont les membres de ce syndicat ont été victimes. Selon le président de ce syndicat, des adhérents n’ont pas été autorisés à assister à une assemblée générale qui avait pour objectif de permettre à l’association de fonctionner dans la légalité.

Transferts

Pour sa part, la NA lance un ultimatum au ministère de la Santé concernant les transferts survenus au début de l’année. Huit membres du comité exécutif de ce syndicat, qui étaient en poste à l’hôpital psychiatrique, ont été transférés simultanément. Pour le président de la NA, Ram Nowzadick, il s’agirait d’un transfert punitif visant à entraver le bon fonctionnement du syndicat. Il réclame, par conséquent, des explications du ministère de la Santé à ce sujet et dénonce au passage sa politique « dominer ek represif ». Ce dirigeant syndical s’explique mal la logique de ces transferts, car, selon lui, des infirmiers qualifiés en psychiatrie ont été placés dans des hôpitaux non spécialisés. Il ajoute que ces infirmiers devront dorénavant parcourir de longues distances pour se rendre au travail.

Navire sans capitaine

Le président de ce syndicat considère que les membres du comité exécutif se sentent lésés car les transferts ont été effectués sans consultation préalable. Il est ainsi d’avis que cette manœuvre vise uniquement à bâillonner le syndicat. Cela alors que l’association milite pour le bien-être de ses membres et l’amélioration de la qualité des soins dispensés aux patients et au public en général. Le porte-parole de ce syndicat qualifie aussi le ministère de la Santé « de navire sans capitaine » et déplore l’absence d’une politique claire du ministre Anil Gayan pour ce secteur. À son avis, les manquements dans les hôpitaux et les longues heures d’attente des membres du public ne peuvent être imputés à la NA, mais à un manque d’orientation  de l’administration.