Le dernier numéro de Conjoncture, une publication bimensuelle de la firme PluriConseil, fait la part belle au secteur immobilier local, les risques pour l’économie sur le long terme et l’impact sur les acheteurs.
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« Dans sa précipitation pour stimuler la croissance économique, le gouvernement actuel est en train de favoriser de nombreux projets de construction. Cela ne peut qu’aboutir à une offre excédentaire d’emplacements commerciaux, de bureaux, d’hôtels, (de projets) d’Integrated Resort Scheme, Real Estate Scheme et autres bâtiments non résidentiels. Et ces différents régimes n’ont que des effets sur le court terme » affirme Arvind Nilmadhub, économiste et directeur exécutif d’Afribrains.
En prélude à ces commentaires, l’auteur de l’article (intitulé The myth about property schemes) pose une série de questions. Pourquoi ces régimes immobiliers n’ont pas bénéficié de Building and Land Use Permits à caractère résidentiel ? Est-ce que ce régime introduit de la spéculation immobilière sur le marché local, qui affecte, dans la finalité, les acquéreurs mauriciens ? Est-ce que ces régimes n’ont été bénéfiques qu’à quelques-uns ? Est-ce que nous nous dirigeons vers une bulle immobilière ?
Rappelons-le, selon les premières estimations de Statistics Mauritius, on assistera à une reprise dans le secteur de la construction à Maurice. La croissance dans ce secteur est estimée à pas moins de 7 % en 2017 alors qu’en 2016, aucune hausse n’a été enregistrée dans ces activités. La construction apportera sa part dans une croissance qui devrait être de 3,8 % selon une projection conservatrice de la Banque de Maurice. Le principal contributeur reste les chantiers du gouvernement.
Arvind Nilmadhub tient à souligner que le pays dispose d’une superficie limitée de terres. La valeur de la terre est indexée sur la disponibilité de surface pour la construction. Il affirme qu’au fil des années, afin de stimuler la croissance et augmenter l’investissement direct étranger, tous les gouvernements ont introduit plusieurs mesures pour doper le secteur immobilier à Maurice.
Dans son analyse, l’économiste, en se basant sur des données allant de 1979 à 2015, fait ressortir que la tendance dans l’octroi de permis pour des projets non résidentiels est vers le déclin. Et, à son avis, c’est que les différents régimes immobiliers n’ont eu que des effets à court terme sur ce type d’activités. Après quelques années, ces régimes perdent de leur éclat.
Dans le même ordre d’idées, le directeur exécutif d’Afribrains affirme que les nouveaux régimes introduits par les gouvernements successifs ont eu une incidence négative sur les permis pour des développements résidentiels, qui consiste en la construction de nouvelles maisons ou des travaux d’extension aux infrastructures existantes.
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