Sept résidents du Shelter Cap l’Espoir à Cap Malheureux, pour la plupart des adolescents, ont tenté de quitter le foyer sans autorisation, profitant du jour de Noël. La situation a rapidement nécessité l’intervention des autorités.
Cette tentative fait suite à l’annulation d’une sortie à la mer initialement prévue pour des raisons d’encadrement et de sécurité, ce qui a accru la frustration des pensionnaires. La distribution des cadeaux de Noël, décevante pour certains qui espéraient recevoir des consoles de jeux et ont reçu des cerfs-volants, montres, harmonicas, vêtements ou ardoises digitales, a également contribué à la tension.
Les deux membres du personnel de garde ont eu des difficultés à rétablir le calme et ont dû faire appel à la police de Grand-Baie. Selon le National Children Council, ces enfants nécessiteraient un type de prise en charge différent, notamment dans un probation hostel, plutôt que dans un shelter destiné aux enfants victimes nécessitant une protection spécifique.
Le centre, anciennement foyer Oiseau du Paradis, emploie une trentaine de caregivers et avait ouvert ses portes début décembre après six mois de chômage technique pour le personnel. Il avait été mis sous scellés le 5 juin à la suite d’incidents graves, dont la fugue de trois enfants testés positifs aux drogues synthétiques, des infrastructures déplorables et un personnel dépassé.
Le rapport du Fact Finding Committee, publié en juillet, avait souligné de lourds manquements : supervision insuffisante, non-respect des protocoles et défaillances structurelles.
Le ministère de l’Égalité des genres et de la Protection de l’enfance suit cette affaire de près, compte tenu de la mission fondamentale de protection des enfants placés sous sa responsabilité.





